Saturday, November 15, 2008

La Fe / la foi






En lisant Ceci n’est Pas un Pays, par Orlando Luis Pardo Lazo, je suis attristée. Pour les choses que parfois nous ne mentionnons pas (que nous gardons hors de nos pensées, derrière des portes interdites) pour ne pas perdre la foi, la seule chose que nous ne devons pas perdre. Depuis plusieurs jours j’écoute Machado Ventura pour voir si je peux encore rire et je n’y arrive pas. Je croix que je marche de reculons. Mon sens de l’humour souffre de la disparition de coma-andante*, Dieu merci j’ai les fichiers photo, des classiques.


J’ai même mémorisée les mots de clôture du discours de Raul daté du premier janvier dont je n’ai vu que la fin: travaillez fort. Ce doit être cruel de demander une telle chose au peuple Cubain. Nous devons travailler plus dure? Et quand vont-ils nous payer? Combien de temps ceci peut-il durer?


La bibliographie complète dont nous avons besoin pour oublier la non-histoire que nous avons apprise est : Castro le Ratoureux, par Sergi Raffi; Après Fidel, par quelqu’un de la CIA que je ne me rappelle pas du nom; Comment la Nuit est Tombée, par Huber Matos. Toute la documentation sur toutes les chutes possibles de tous les régimes totalitaires de l’histoire, à nourrir la foi. Les souvenirs lointains de ’94, mon père qui me raconte sa vérité et moi avec mes grands yeux, me demandant pourquoi les gens se ruaient vers l’océan. Le quasi-94 depuis, les bateaux sports, les morts, ceux qui ont été perdus dans la mer et ceux qui ont disparus qu’il vaut mieux croire perdus dans la mer… comme j’ai dis à une amie d’Argentine il y a de cela quelques années : au moins nous avons des listes; toi, tu n’as même pas cela.


Je ne pense pas à mes amies qui ont accouchées : en train de prendre des antis-dépresseurs et mangé du soya haché pour qu’elle puissent nourrir leurs bébés; qui travaillent jusqu’au 8ième et demi mois de leurs grossesses car elles ont perdues leurs permis de maternités (imaginez ça); avec trois enfants tassés ensembles; qui courent pour quitter vers n’importe quel pays en vains; la jeunesse lancée dans les égouts des toilettes de nos grand chefs; ou qui effacent leurs mémoires jusqu’à ce qu’ils ne savent plus qui ils sont (comme un ami Cubain qui est récemment venu me visiter de l’Argentine et a pris un livre d’histoire Cubaine de ma table et m’a dit : Regarde, j’étudie ton histoire.)

Je suis plus terrifiée de me retrouver seule dans cet enfer que je le suis de la Sécurité de l’État malgré que nos cerveaux soient tellement biens lavés que je me demande si j’ai signée le Projet Varela ou non**; je vois tout autour de moi le même doute, la même peur, la même recherche de justifications, que si je ne suis pas chrétienne, si je ne crois pas cela… enfin. Heureusement, le tout n’a duré que peut de temps et j’ai signé, absolument, je crois que j’ai passé a un autre été mental : Je signe n’importe quoi, je signe tout pour la cause, comme nous le disons ici en rigolant même si nous sommes sérieux.


Notes du traducteur:
* Une référence à une chanson de Porno Para Ricardo
**Le Projet Varela débutât en 1998 afin de recueillir 10,000 signatures qui, sous la loi Cubaine, est le nécessaire pour que les citoyens puissent proposer une nouvelle loi. La pétition revendiquait des réformes démocratiques. Plus d’information peuvent être trouvé sur l’internet.

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