Wednesday, February 24, 2010

La mort d'Orlando Zapata Tamayo

Vidéo: Yoani Sánchez
http://desdecuba.com/generaciony




Aujourd'hui matin, Berta, la soeur d'Antúnez, m'a appellé et m'a raconté le frissonant dialogue que la mère de Orlando Zapata Tamayo a eu avec un officiel du service de la Securité de l'État.
- Reina, j'ai deux nouvelles pour vous, une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle: votre fils sera transporté à un hôpital. La mauvaise: il est en très mauvais état.
Il faut être très cruel, misérable et détestable pour dire cela à une mère. Il faut être très impitoyable, indolent et sot pour laisser mourir un être de faim. Et il faut être très, mais très diabolique pour enlever la vie à un homme à cause de ses principes.

Dans sa mort se trouve toute la honte de ces cinquante et un ans de paranoïaques, faits taire, effrayés, perdus, noyés et morts de froid. Elle représente le cri de trois générations qui ont été perdues et qui ont oublié ce merveilleux mot à sens si large: liberté. Sa perte reflète le lègue de cette absurde et longue Révolution cubaine: nos principes assassinés ou assassiner ceux qui lutte pour eux.

Aujourd'hui est une journée de pleurs. Mon plus grand souhait est que demain, quand le 23 février se répète sur nos cycliques calendriers, toute le pays soit en deuil national.


Traduction par I. Alba

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