Après plusieurs jours désespérants dans l'île-sauna, aujourd'hui le ciel s'obscurcit, les éclairs incendièrent les zones les plus obscures de la ville, et enfin, les grosses gouttes de cette pluie retardataire, que nous attendions depuis le mois de mai, se mirent à tomber.
Déjà, quand j'étais enfant, j'aimais beaucoup la pluie. Ma mère me disait que chaque goutte de pluie tombant sur le sol était comme les pointes d'une danseuse. Peut-être cette métaphore m'a-t-elle conduite à considérer la pluie comme quelque chose de quasi mystique : elle me lave, m'apporte la paix, me fait penser à des choses inconcevables sous la lumière crue du soleil.
Quand arrive juillet j'ai si chaud que mon cerveau se met en "surchauffe", comme le disque dur d'un ordinateur. Et lorsque s'en va la lumière - c'est à ce moment là, qu'en un acte sadique et néfaste, la centrale thermoélectrique "Guiteras" décide d'entrer en phase de maintenance, comme chaque été - et que les ventilateurs s'arrêtent, alors seule, l'odeur annonciatrice de l'averse peut me ramener au calme.
Traducteur: Catherine GAU
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