Opération nettoyage
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Angle des rues Infanta et Vapor, 20h. Un échafaudage grince sous le poids
de ses occupants. La zone est sombre, mais malgré cela, deux peintres
passent leu...
Thursday, July 23, 2009
Connexions
L'autre jour, j'ai vu le film «Crossing Over» qui essayait d'englober la question de l'immigration aux États-Unis. De mon point de vue de « d'immigrée potentielle », il semble tout à fait choquant, même si le film ne traitait pas directement avec la « Question Cubaine », et j'ai été très touché. Une étrange coïncidence d’Américains « positifs » et d’étrangers « négatif », bien que subtile, a laissé un mauvais goût dans ma bouche.
Presque tous mes amis vivent à présentement dans un pays autre que Cuba. Je vois autour de moi que « quitter le pays » est le « Rêve Cubain ». Je ne jugerai jamais leurs décisions, je crois simplement qu'il est extrêmement regrettable que cette île est devenue tellement inhabitable pour presque tout le monde.
Ma mère rêve qu'un jour, je vais enfin m’ouvrir les yeux et que je prendrai l'avion pour « un autre endroit », mes amis « lutte » pour des bourses de troisième cycle et des postes où ils pourront partir; un médecin se botte le cul car il a choisi une carrière dans laquelle il ne peut pas être attribué une « carte blanche »; mais comme si cela ne suffisait pas, des hauts fonctionnaires et de nombreuses personnes «commis au processus» rêvent du même destin pour leurs enfants et pour eux-mêmes.
De dire au revoir à quelqu'un au moins trois fois par année est une partie de ma vie quotidienne, malheureusement je ne peux pas en dire la même chose pour les bonjours. Bizarrement, je sais que mes amis ne trouvent pas ce qu'ils cherchent, c'est peut-être presque aussi difficile d'être un immigrant que de vivre dans le totalitarisme.
Je me demande quand le jour viendra où nous les jeunes n'auront pas à s'éparpiller aux quatre coins du monde pour commencer à planifier une vie dans l'obscurité de l'immigration. Je me demande quand le gouvernement cubain assumera la responsabilité de nous avoir dispersés et séparés.
Parler de l'émigration est triste et complexe et, comme dans le film, si traiter à la légère peut être triste et douloureux à ceux qui vivent à l'extérieur du pays. Malheureusement, l'émigration n'est pas une option: c'est une porte de sortie.
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