Opération nettoyage
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Angle des rues Infanta et Vapor, 20h. Un échafaudage grince sous le poids
de ses occupants. La zone est sombre, mais malgré cela, deux peintres
passent leu...
Saturday, April 2, 2011
Ma rencontre avec Jimmy Carter
La première fois que j'ai entendu Jimmy Carter, c'était en 2002. Mes souvenirs sont flous, mais sont restés gravés dans ma tête pendant un moment: son discours à l'Aula Magna de l'Université de La Havane. Même moi, je ris au souvenir de Hassan Perez, à ce moment ou il n'avait pas encore été évincé du pouvoir et chargé de la Ligue des jeunes communistes, lançant au président une supposée question à la cadence d'une mitraillette et pendant approximativement trois minutes. Avec douceur Carter lui demanda de la répéter, désolé de ne pas avoir compris. Ce jour a été historique pour les Cubains, au beau milieu de la télévision cubaine, nous avons su que le projet Varela existait, et qu'Oswaldo Payá avait atteint les onze mille signatures nécessaires pour modifier la Constitution cubaine. Le Projet Varela a été ignoré et vilipendé par le gouvernement, la Constitution a été changé pour le pire et est arrivé le Printemps noir. J'avais vingt ans.
Hier, à l'Hôtel Santa Isabel, j'ai eu l'honneur de rencontrer Jimmy Carter, de l'écouter et qu'il m'écoute. Et j'ai eu l'énorme satisfaction de partager une table avec beaucoup de ceux qui depuis des années, plus que mon âge, pousse pour changer les choses sur cette île fatiguée. Des hommes et des femmes qui ont passé leur vie à unir des grains de sable pour sauver la société civile, pour faire respecter les droits de l'homme, qui ont souffert de l'emprisonnement et qui ont sacrifié leurs rêves personnels dans la poursuite du rêve de toute une nation.
Je sais qu'entre les mains de Jimmy Carter il n'y a pas toutes les solutions de Cuba. Je sais que malgré tout ceux qui sur le chemin ont donné leur âme pour cette terre, nous sommes encore coincés dans une étrange «révolution» d'un demi-siècle. Mais des réunions comme celle d'aujourd'hui me rappelle que, peu importe combien de temps il faut pour y arriver, à la fin du chemin il y a la lumière.
Traducteur: Catherine F.
Publié en espagnol le 31 mars 2011
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