Voici environ un an j’ai consacré quelques lignes aux trolls. Pour vous, mes commentateurs, je leur en consacrerai aujourd’hui quelques unes de plus. D’évidence le déferlement de trolls sur Octavo Cerco n’est pas un acte de liberté d’expression, étant donné qu’intimider, insulter ou menacer, écrire en persan sur un blog hispano et répéter cent fois la même sottise ne dénote pas la liberté mais la violence verbale ou le sabotage virtuel.
Pour toutes ces choses auxquelles nous sommes condamnés, mes lecteurs et moi, je sens le devoir d’expliquer les raisons pour lesquelles je ne modère pas les commentaires, ou plutôt les raisons pour lesquelles je n’élimine pas les trolls, ce qui n’est pas la même chose. Je vous demande de la compréhension, je sais que la solidarité est la force qui nous unit le plus.
- Je n’ai pas un accès à Internet qui me permette de modérer systématiquement les commentaires, c’est un processus long et qui requière beaucoup de connectivité, de temps et d’argent.
-Je ne veux demander à personne de s’occuper de modérer le blog, je considère que c’est ma responsabilité.
- Ces derniers mois j’ai vécu plusieurs « meetings de répudiation » dans ma vraie vie. Selon le degré d’exaltation de la horde primitive qui représente le gouvernement cubain, j’en suis sortie plus ou moins affectée : voilà la réalité de ma vie, voilà le quotidien de ceux qui pensent différemment.
Les trolls de mon blog existent de la même façon que dans ma réalité il y a quelque chose qu’on appelle « brigades d’intervention rapide ». Ce n’est peut-être pas évident pour un internaute quelconque, mais pour moi ils sont la manière qu’a trouvée le gouvernement pour contenir les voix lassées de la plus longue révolution du monde : insulter, menacer et réprimer.
J’ai classé mes explications selon leur ordre d’importance : si je pouvais passer plus de temps sur le réseau des réseaux la troisième raison n’existerait peut-être même pas. Pourtant, pour chaque difficulté qui se présente pour que je continue à écrire, une nouvelle idée surgit dans mon cerveau et y trouve la partie objective, pour l’appeler d’une façon quelconque. Je sais que je vous demande de vivre tous les jours un meeting de répudiation, je sais que c’est trop.
Je vous prie de m’en excuser et de faire preuve de la tolérance que ni eux, ni le gouvernement qu’ils représentent, n’auront jamais avec aucun d’entre nous.
* NdT : la formule « ni un tantico así » vient d’une phrase fameuse qu’aurait prononcée “Che” Guevara : « A los imperialistas no se le puede dar ni un tantico así »
Opération nettoyage
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Angle des rues Infanta et Vapor, 20h. Un échafaudage grince sous le poids
de ses occupants. La zone est sombre, mais malgré cela, deux peintres
passent leu...
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