Wednesday, December 16, 2009

Solos

Elle se lève chaque matin à 5h du matin. Ramasse son sac à dos et va se battre pour les différents types de transport qui peuvent la rendre jusqu’à son travail : la ville de Caimito. Comme il n’y a que quatre médecins, elle est de garde chaques 2 jours – sans être payé – et elle retourne à sa maison car le bureau de médecine familiale où ils l’ont assigné n’a pas de porte.
Même s’ils ne sont pas inclus parmi ses patients, elle prend soins des habitants du quartier Llega y pon* du coin. Dans cette région le travaille est plus difficile, personne n’est enregistré alors… ils n’existent pas : les enfants n’ont pas de lait, les personnes âgées n’ont pas de régime spéciale, la lumière électrique est un rêve doré et le mot hygiène est un blasphème. Elle a tenté des actions mais s’est toujours butée au mur bureaucratique : Ils doivent retourner à leur ville d’origine, même les nouveaux nés, qui dans ce cas veut dire la ville d’origine de la mère.
C’est l’une des histoires les plus tristes que j’ai entendu, chaque fois que quelqu’un me parle de naissance et de soins primaire, le bidonville me revient en tête. Grandir entouré par les grandes villes et sembler être, pour le gouvernement, inévitable. En parlant de ce sujet, un ami médecin m’a dit que dix enfants sans lait ne permettaient pas de questionner les soins de santé Cubain. Mais, pour moi, ni un médecin, ni un politician. Je me demande comment un État se disant socialiste, se permet le luxe de laisser des enfants comme ceux-ci exister?

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