Monday, March 30, 2009

Une minute de liberté par personne



Yoani Sánchez m'a seulement dit : "Il y a une performance, ça va être bon et je vais participer, sois au Centre Wifredo Lam à 8 heures du soir."

Je n'aurais jamais pu imaginer retrouver un podium avec un microphone pour tout le monde, pour chacun de nous. Le lieu était rempli des gens; pour réussir à arriver à la première rangée il fallait se glisser à travers la foule avec des « excuse-moi, je veux arriver au microphone ». Tout a commencé avec une femme qui, avec une colombe en blanche sur l'épaule gauche, faisait des grimaces sans émettre un seul son, tandis que deux jeunes, habillés dans l'uniforme du MININT, comptaient le temps pour donner une fin à sa présentation et pour lancer de nouveau vers la foule muette.

Juste après Yoani a passée, elle a parlé de la blogosphère, de la censure, il y avait un silence total et quand elle a terminée, beaucoup d'applaudissements, les gens la connaissaient et étaient heureux. J’ai alors couru et je suis monté su scène, j’étais très nerveuse : je n'avais pas été devant un microphone et un public depuis l’âge 9 ans, quand habillé de pionnière j’ai pris d’assaut une réunion du CDR pour lire un communiqué incompréhensible; avec le temps j'ai développé une espèce de phobie envers cet appareil qui servait à masquer seulement la réalité de mon pays.

J'ai préparé un texte à la course que j'ai lue avec la gorge serrée :

« Un jour nous ayons tous et chacun toutes les minutes de la journée pour dire devant un microphone tout ce que voulions. Et que d'un pas ceux qui ont aujourd'hui cette possibilité, consacrent aussi une minute, ou moins, pour dire la vérité. »

Je suis descendue, mais il me restait beaucoup à dire, alors Reinaldo Escobar est monté, ils ne lui ont pas donné le temps de finir, les militaires l'ont forcés à descendre: Il a prit l’opportunité de finir son discours à partir du plancher. Le temps s'étirait et personne ne montait, on faisait peur aux gens, une artiste a été et elle a dit :

« Ce que j’ai, c’est très peur. »

J'ai marché une fois de plus vers le podium et j'ai lâché : « Un jour la liberté d'expression à Cuba ne sera pas une performance. »



Je me rappelle d'autres interventions :

Claudio Fuentes a fait un vote : après avoir parlé d'une dictature et des prisonniers politiques il a demandé que de lever la main pour montrer que tu étais d’accord à changer les choses, presque tout le monde a levé les mains.

Le portoricain a dit : que bien qu'il vécût dans une colonie, dans son pays il y avait une liberté d'expression et il a demandé qu'ils laissent le micro ouvert 24 heures.

Un américain : « Je ne sais parler espagnol mais : Vive le changement! »

Avec un sac noir sur la tête Reinaldo Escobar a été au micro une deuxième fois : « Je crois que cela devrait être défendu. »

Hamlet Labastida, artiste plastique, a demandé une démocratie et que l'un d'eux montent, au moins un.

Ciro Díaz allait chanter "El Comandante", mais le temps s'était terminé et ce ne sont pas les garçons habillés en militaires, mais un technicien de son renfrogné qui a marché et crié : « C’est terminé! », tandis qu'il donnait des ordres derrière lui: « déconnecte ça et vite ! »

Une bonne quantité de public a continué de crier : Ciro, Ciro, Ciro!, comme si c'était un concert de Porno Pour Ricardo et ils demandaient une autre chanson.

La brigade de réponse rapide a été de piètre qualité, seulement deux personnes, et je suppose qu'ils se sont sentis comme des étrangers, en franche minorité et sans le pouvoir sur l'estrade : une expérience complètement nouvelle pour eux.

Saturday, March 28, 2009

Bibliographie en flash




Il m'a toujours plu de lire, à l'adolescence je suis arrivé aux extrêmes absurdes : lire dans de la douche, en marchant dans la rue, dans le milieu d'une fête ou dans une marche. Je ne prends plus la lecture aussi à cœur mais ça continue d'être un énorme plaisir pour moi, mes amis savent que ça me plaît et ils m'apportent des livres, la moins bonne chose est que dernièrement je reçois dernièrement les meilleurs livres en forme digitale et je crains que quand je me déciderai enfin à payer enfin 5 CUC pour me faire tester la vue sans faire la file pendant 4 heures , il me feront partir avec des lunettes sur la tête.

Cependant, ça vaut la peine de s'user les pupilles, ce qui existe dans la rue dernièrement est une bombe:

- de la dictature à la démocratie et l'Importance de Gandhi dans le monde moderne, tous deux par Gene Sharp.
- la Russie : Quelque chose de moins qu'une démocratie, Entrevue avec Alexander Podrabinek.
- ne vis pas dans le mensonge, par Alexander Solzhenitzn.
- la sortie du communisme, par Jakub Karpinski.
- le régime, l'opposition, " Solidarité", par Marek Tarniewski.
- la controverse de la purification, par Petruska Sustrová.
- le pouvoir sans pouvoir, par Václav Havel (du livre "Les Idées Démocratiques : Armes de la Liberté").
- la Démocratie comme valeur universelle, par Amartya Sen.
- Hazlo toi même.
- ABC de la démocratie.
- le chemin de Solidarité.

Je crois que je ne vais pas pouvoir l'éviter, cette année ne se termine pas sans une paire de lunettes pour m'éviter des migraines.

Thursday, March 26, 2009

Violations sublime de la cinquantaine absurde



Photo: Claudia Cadelo

Texte: Claudio Fuentes Madan

Je préfère, plutôt, de considérer les événements et de les décrire et de parler un peux des raisons derrières notre essai. Je suis chez Claudia depuis plus ou moins une semaine maintenant, je me trouve face à face avec ses inquiétudes au sujet de Antunez. Elle se battait avec un conflit d’émotion et un mélange de valeurs contradictoire. Elle m’a parlée des points et des valeurs que cet homme défend et la grève de la faim qu’il avait entreprit il y de cela un mois pour exprimer ses demandes au gouvernement Cubain, et d’autres petites informations que nous avions sur ce sujet. Claudia m’a parler que son état de santé précaire ne touchais presque pas personne et qu’en plus, elle se sentait coupable qui si quelque chose d’horrible arrivait à Porno Para Ricardo ou à Yoani Sanchez, par exemple, nous courons aux médias et nous nous battons, mais pour le cas de Antunez rien de similaire ne se passait. Je me souviens qu’au cour de la conversation, nous étions en accord sur les idées : les gens disparates qui espèrent et travaillent pour des changements à Cuba, ceux qui questionnent les lois et les mesures du gouvernement quinquagénaire, ceux qui ont été victimes de toutes sortes de répressions, d’harcèlements et de violations de leurs droits les plus rudimentaire à cause de leurs idées. Mais dans notre analyse des méthodes et des façons de faire face la même situation de déficience aberrante dans laquelle la majorité se retrouve, nous n’avons pas les mêmes idées. Mais avec les désagréments sur le sujet des stratégies choisies, il y a un point d’entente magnifique : nous voulons tous les droits et libertés établis, don je ne parlerai pas, et à tous les jours nous sommes de plus en plus nombreux, non seulement de l’extérieur de Cuba, mais du centre nerveux du petit barbu auquel ils font face avec leur courage personnel, même si ils risquent faire des erreurs en chemin.

Claudia m’a regardé et elle a répétée que personne ne faisait quoique ce soit, qu’elle-même ne faisait rien. D’une certaine manière je ressentais la même chose à l’intérieur, donc pour éliminer cette émotion étrange de vide, don je savais très bien que nous faisions tous partis de cette masse que Claudia appelait maintenant : PERSONNE; je me suis exclamé comme quelqu’un qui ne veux rien savoir : pourquoi n’allons nous pas là bas, à la source du problème, nous pouvons voir Placetas, voir pour nous-mêmes, parler à Antunez, discuter de nos points de vues, etc., nous pouvons en faire un reportage. Je me suis souvenu d’un article incroyable de Reinaldo Escobar intitulé, si je ne trompe pas, « Le problème, Mon problème », que j’ai lu sur son blog, Desde Aqui. Claudia a soudainement arrêtée d’hyperventiler, elle était calme, et sans cligner des yeux elle acquiesçait.
Quatre jours plus tard Ciro Javier Diaz et votre écrivain quittent, ayant payés leurs billets d’autobus avec leurs propre argents, pour apprécié cette pause dans leurs routines habituelles pour partir à l’aventure. Seulement 20 minutes après notre arrivée, à 11 heures lundi matin le 23 mars 2009, à quelques mètres du coin de la supposée rue d’Antunez, nous avons été lancé sur la banquette arrière d’une voiture de patrouille avec la violence habituelle dans des cas comme ceux-ci, nous avons été transporté jusqu’au poste de police pour les interrogations habituelles. Nous avons été libérés le lendemain, le 24 mars, quand ils nous aux amenés en voiture jusqu’à l’autobus pour La Havane, sans chefs d’accusations, ni d’explications et nous ont retourné nos biens : mes caméras, sacs, cartes et même des CDs de Porno Para Ricado et de La Babosa Azul que Ciro voulait donner à Antunez.

Et maintenant, mes amis, le climax, la liste des violations exercées par les répresseurs, dans ce cas banal et pas trop tragique à première vu, dans le cours de leurs routines à temps pleins :


1-L’incapacité de se promener librement dans toutes zones ou régions du territoire national et souverain. C’est clair, donc, que la nation est seulement appréciée, embrassée par ses contrôleurs, et notre expérience réaffirme nos soupçons que nous les citoyens sont chargés par le gouvernement ou ceux qui y sont connecté, de resté confiné à une région de plus en plus précise et limité.

2-Nous avons été privé du droit de faire un appel suivant nos arrestations. Quand nous avons demandé si c’était possible, l’officier en charge nous demanda si le but de cet appel était de dire à nos familles ou nos amis quelle était notre situation. En entendant notre réponse logique et affirmative, il se mit à rire sarcastiquement et nous a demandé comment nous avions eu une telle idée, nous allions être relâché bientôt… nous sommes partis le lendemain. Au moins le billet de retour a été gratuit, car c’était la responsabilité de la Sécurité de cet État Sans Scrupule.

3-Ils ont écrasé le simple droit de rencontrer qui que ce soit, le droit civil de librement acquérir de l’information à notre manière, et le pouvoir de répandre nos opinions sur ceci, par contre ceci à chaque fois les rend plus choqués, furieux et difficiles. Le petit peu d’internet que nous pouvons avoir servira à les exposer et à nous exprimer.

4- Des heures après avoir récupérer mes caméras, j’ai réalisé qu’ils avaient effacé les photos que contenait ‘une d’entre elles, la compacte digitale. Les photos qui s’y trouvait pouvaient facilement être vues sur l’écran et étaient des images personnelles qui n’avaient rien à voir avec ce qui s’était passé. Je comprends que c’est l’obligatoire et violateur modus operendi dans ces cas si, ce qui montre leur peur terrible d’une investigation menée par des simples citoyens, où c’est clair que c’est les contrôleurs qui doivent cacher leurs actions barbares, et ils sont enragés avec le support d’une autorité abusive contre tout essais au vrai journalisme.

Par contre, je veux être clair que nous ne nous attendons pas à d’autre actions de leurs pars, avec leurs rituels habituels d’abus et de manipulations. Nous comprenons qu’ils n’ont pas l’option d’utiliser d’autres méthodes, mais ils sont toujours consistants et dogmatiques. Je comprends vraiment et je sympathise avec eux sans ironie, qu'ils sont contraints à la même cage de conduite. C'est la seule façon qu'ils peuvent maintenir leur conduite ambitieuse et puissante de prédateurs, de plus en plus faible et sans arguments; j'espère qu'ils me pardonneront aussi si je chie imperceptiblement dans leurs tripes et dis, aussi, que je m'excuse plus sincèrement de contribuer et prendre un fardeau maléfique si pénible.

PS – c'est déjà jeudi aujourd'hui et maintenant je vais mettre fin à cette écriture, non seulement à cause d’une paresse réelle et habituelle qui accompagne généralement mes activités intellectuelles, mais aussi parce que par dessus tout le reste, quand j'ai commencé ces lignes hier, mercredi le 25, j'ai appris qu'Orlando Luis Pardo Lazo avait eu une citation pour 3 heures l'après-midi pour comparaitre au poste de police Lawton. J'ai attendu à l'extérieur avec sa petite amie et avec Claudia et Lia, donc j'ai décidé de m'ajouter au gros bastion. Je suis parti à 20 heures dans un état de confusion indescriptible et nous avons décidé de passer la nuit ensemble, en discutant ce nouveau cas de violation. Je peux sembler étrange mais je continue à apprécier l’ampleur étrange de tout ce qui arrive et je suis fier moi-même d'avoir à mes gens de côté qui j'apprends pendant que je les apprécie énormément; du silence qui m’accompagne toujours pendant que moi je ris de quelque chose.

Wednesday, March 25, 2009

Hey! Messieurs de la Sécurité... svp: j'ai besoin de dormir!



En fin… nous nous voyons à Luyano

Texte d’Orlando : À l'heure du drame télévisé, pour qu’il n’y ait pas un doute de notre muette et mutuelle vocation de dialogue, comme il m’avait été annoncé par une rumeur qui la semaine passée a atterri et a terrorisé le camps littéraire cubain. Je vais jouer avec les pièces noires, sans cadran, et avec amateur sur l’échelle ELO.


La fin de la journée


Après cinq heures dans une supposée “entrevue”, je classifierais cette interrogatoire comme un convinc-ogatoire : ce qu’ils cherchaient était de convaincre Orlando de signer un Avertissement Officiel (publié sans le consentement de l’accusé) à cause qu’il avait publié dans Lunes de Postrevolucion son article sur le drapeau cubain.

Je termine ce post et cette triste journée avec un paragraphe de « Mots aux intellectuels » par Fidel Castro :

“Est-ce que ça veut dire que nous allons dire aux gens ici ce qu'ils doivent écrire ? Non. Que chacun écrive ce qu'il veut, et si ce qu'il écrit n’est pas bon, ce n’est pas grave. Si ce qu’il peint n’est pas bon, ce n’est pas grave. Nous n'interdisons à personne d’écrire sur le sujet qu'il préfère. Au contraire. Et que chacun s'exprime de la manière qu'il estime pertinente et que qu’il exprime l'idée qu'il désire exprimer. Nous examinerons toujours sa création à travers du prisme cristallin révolutionnaire. C'est aussi un droit, un droit du Gouvernement Révolutionnaire, aussi respectable que le droit de chacun d'exprimer ce qu'il veut exprimer.”


Traduction de la Convocation


Convocation Officielle
Par cette notification nous annonçons la convocation officielle du citoyen ORLANDO LUIS PARDO LAZO voisin de FONTS #125 ENTRE RAFAEL DE CARDENAS ET LA 11ième RUE, LAWTON, 10 OCTOBRE, VILLE DE LA HAVANE de se présenter le 25 MARS, 2009 à 15 HEURES devant l’officiel MY. ARIEL GARCIA PEREZ, avec l’objectif de DE PASSER EN ENTRVUE.

Lieux: STATION PNR, MUNCIPALITE DIEZ DE OCTUBRE
Adresse: AGUILERA STREET, LAWTON, DIEZ DE OCTOBRE, VILLE DE LA HAVANE
Ne pas se présenter à cette entrevue peux mener à des sanctions tells qu’établies par le code criminel.

Tuesday, March 24, 2009

Vous savez que c'est un noir?



C’était la question honteuse que la Sécurité de l’État a posée à Claudia et Ciro, qui n’ont même pas pu mettre un seul pied dans le quartier d’Antunez, le site d’une absurde opération policière. Ils ne comprenaient pas pourquoi un musicien et un photographe se souciaient d’un gréviste (et en plus un noir?). Ils ont été surpris par les caméras et ils ont demandés pour qui ils travaillaient. Claudio leurs a dit qu’ils étaient artistes indépendants et que l’entrevue serait publiée dans un blog… ils ne savaient pas ce que c’était un blog, mais maintenant, aujourd’hui, ils ont une idée :

-C’est la possibilité de publier librement toutes ses idées en tant qu’individuel.

Monday, March 23, 2009

La solidarité est illégale





Mettre un “widget” à la droite du site, pour supporter quelqu’un qui n’a pas mangé depuis un mois, me paraissais comme la moindre des choses. Ciro Diaz et Claudio Fuentes ont prit l’autobus ce matin à 6 heures, ils avaient achetés leurs billets auparavant sans problèmes, pour pouvoir allé exprimer en personne notre solidarité avec Antunez.

Mais on dirait qu’encore une fois nous avions tord, ce n’est pas si facile, d’allé cogner à la porte et de dire:

« Camarade, nous sommes venu de La Havane pour te dire que nous sommes de ton bord. »

Ils sont maintenant détenus dans un poste de Villa Clara, ils ont été interrogés et je ne sais pas s’ils seront en mesure de me téléphoner de nouveau. J’ai parlé avec Claudio, un policier lui a dit de fermer le téléphone et Claudio a répété qu’il devait parler à sa Maman au sujet d’une pilule. Avec ces conditions de communications : je ne sais où ils sont, qu’est ce qui se passe, ou quand ils seront relâchés.

Ce n’est rien de neuf, nous savons déjà qu’ils, les agents gris, sont excessif.

On dirait que Ciro aura une nouvelle saga… avec un reportage photo.

Sunday, March 22, 2009

Entrevue avec Orlando Luis Pardo Laso



Orlando Luis Pardo Lazo blogue depuis 2008. Né à La Havane, le 10 décembre 1971. Diplômé en Biochimie en 1994 de la faculté de biologie de Ville de la Havane, il a laissé les sciences peu à peu pour la littérature, jusqu'à ce que cette dernière ne lui laisse pas de temps pour d'autres spécialités.

Entre les prix reçus et les publications officielles : Des prix pour ses Contes dans les revues La Gazette de Cuba en2005 et la Cauce en 2007. Des prix de Narrations les Nouveaux Pins 2000 (le livre Collage Karaoke), Luis Rogelio Nogueras 2000 (livre Recommencer de zéro), Félix Pita Rodríguez 2004 (livre Ipatrías), le Calendrier 2005 (livre Mon nom est William Saroyan), parmi tant d’autres. Un prix de Photographie de la revue Planches 2008.

Des publications non-officielles : éditeur de l’e-zine d'écriture irrégulière The Revolution Evening Post. Blogs et revues digitales auxquelles il a participé : Revistas Cacharro(s), 33 y 1/3, Desliz, et The Revolution Evening Post. Dans les blogs Fogonero Emergente, Penúltimos Días, Pia McHabana, y Lunes de Post-Revolución

Récemment Orlando Luis a lancé son livre Boring Home, censuré par des Letras Cubanas, dans une présentation indépendante pendant la Foire Internationale du Livre de la Havane à la limite des lieux. Pendant toute la semaine avant la présentation, présenté par Yoani Sánchez du blog Génération Y, l'auteur a été victime d’une forte opération policière, des menaces par email et par téléphone contre sa personne physique. Malgré cela, la présentation de Boring Home a été tout un succès, des écrivains, des photographes ont participé et blogueurs du pays.

1-Quand as-tu commencé avec tes blogs Pia McHabana et Lunes de Post-Revolución?

Pia McHabana (qui que se soit) a commencé à bloguer en août 2008, après une saison perdue dans l'Internet (et je crois qu'il s'est déjà égaré de nouveau). En octobre 2008 je commence à donner une continuité à mon blog Lunes de Post-Revolución, où j’ai publié, plus que de posts, tous mes éditoriaux hebdomadaires : des descriptions, des opinions, un délire, des rencontres, des désobéissances, des sournoiseries grossières, des reportages anodins qui ne parlent de rien, des rêves érotiques et rêves littéraires en quantité industrielles. Ce blog est mon meilleur engagement en tant qu’auteur. Il me plairait le voir publié sur papier un jour, mais je soupçonne que ce serait un livre intolérable, in-instrumentale pour le pouvoir (in-tool-érable), une autre pilule qui passe mal de l’écriture Habanesque. Un geste limité dans le camping culturel Cubain si pacifié. Un gong de combat. Une performance radicael qui à Cuba aujourd'hui constitue un suicide de l'édition : l'une de ces hérésies illisibles qui tout de suite te transforment en ex--crivain.

2- Est-ce que c’est grâce à ces blogs que tu as fait tes débuts dans la blogosphère ou avais-tu publié dans un autre espace digital auparavant ?

Avant j'apparaissais sporadiquement dans des sites webs non-connexes, incluant dans des revues officielles comme Made in Cuba, comme Esquife, Alma Mater, El Caimán Barbudo et La Jiribilla. Et aussi, bien sûr, je me suis impliqué dans des projets d'édition alternatif comme les revues indépendantes Cacharro(s), 33 y 1/3, le projet Desliz, et mon propre e-zine d’écriture alternative The Revolution Evening Post (que j’ai réalisé avec des écrivains cubains de la Cuba Jorge Enrique Lage y Ahmel Echevarría Peré). Dans les blogs le Fogonero Emergente y Penúltimos Días, entre autres, une bonne partie de mon travail peut être lue en tant que blogueur chroniqueur. Ainsi, peu à peu j'accumulais des lecteurs et des partisans. En plus des commentaires odieux habituels qui m'attaquent personnellement, même à partir d'autres sites comme, Kaos en la Red (dont la section cubaine est connue non-grammatiquement comme Asko en la Red).

3- Tu as reçu des prix par chacun de tes livres publiés en Cuba et même été un jury de prix de littérature. Cependant, aujourd'hui avec le lancement indépendant “Boring Home“, tu as reçu des appels directement de la sécurité de l'état et des menaces anonymes par téléphone et par email. Qu'est-ce que tu crois qu'il a provoqué ce changement si radical de conduite officielle à l'égard de ta personne et de ton œuvre? Quand a commencé la campagne digitale anti-Orlando Luis Pardo Lazo ?

La messagerie et les appels anonymes sont anonymes, c’est pour cela que l'on ne peut pas attribuer à personne de violence verbale prisonnière : derrière ce masque muet son quota précis de terreur réside. Les attaques ont commencées aussitôt que l’invitation électronique a commencée circulé pour le lancement de mon livre de nouvelles Boring Home (expulsé, sans même me l’avoir dit, de la maison d'édition de l’État Letras Cubaines qui depuis des mois avait approuvé sa publication et il s'était oralement commis à sa publication pour la dernière Foire Internationale du Livre de La Havane : le contrat à Cuba est une formalité à posteriori). Déjà avant j’avais entendu des rumeurs disant que des grands fonctionnaires lisaient mes éditoriaux sur les blogs et qu’ils avaient laissés un mauvais goût dans leurs bouches (et ils les ont fait circuler librement, et ils les ont même publié sur d'autres sites sans ma permission). Ainsi ils m’ont averti à la manière sicilienne que j’avais croisé une ligne et que ce chemin était sans retour. Je n'ai pas répondu aux attaques d'une façon directe, puisque tous essayaient de me stigmatiser avec ces mots qui à Cuba sont synonymes avec rejet: dissident, mercenaire, contre-révolutionnaire, l'agent, etc... (Tout un voCUBAlaire pour que personne ne souvienne que je suis et je continuerai d'être un écrivain.) Ils veulent me mettre la tête ou le cul dans un camp pour criminel politique. Nos directeurs culturels sont analphabètes ou lisent sans humeur : peut-être entre les résolutions et les chèques ils ont perdu leur libido pour la liberté académique. Aujourd'hui tant de discipline m’attriste. Les maisons d'édition ne devraient pas punir leurs auteurs pour leurs biographies (ou reconnaître que ce sont des petites écoles politico-morale et des non maisons d'édition).

4- Parlons un peu de Boring Home. Compte-moi l'histoire de ce livre.

Boring Home est un livre qui est à moitié un jeu de mots où les histoires importent moins que les mots. Il y a des récits étendus et d’autres de seulement une page, mais dans tous les récits il émerge ce plaisir de savourer les mots : l'allitération avant le littéraire. Les personnages de mon livre sont obsédés, par-dessus le marché, par l'acte presque posthume de raconter : comment compiler la matière première de la fiction, comment se compliquer jusqu'à provoquer une friction. Sois avec les paroles d'une chanson, sois avec les titres de la presse plate, sois avec la mémoire paranoïaque d'une fille qui fuit, sois avec la nostalgie pathologique de celui qui est parti sans ne jamais partir ou de celui qui est revenu sans n'être jamais parti, sois même avec une réécriture des éléments chimiques de la Table Périodique : mes textes sont une expérience et une interrogation sur les limites de la narration dans ce ou tout autre contexte. Certains de ces contes ont gagnés des prix et publiés dans des revues et des anthologies à l'intérieur et en dehors de la Cuba, de La Gazette de la Cuba à Encuentro de la Cultura Cubana. Cet écume-alisme à moi, à cette heure, de ne pas discriminer entre les maisons d'éditions a été compris comme ma provocation originale. L'interdiction de Boring Home n’a jamais été officielle à ce que je comprenne, en conséquence, comme une provocation des Letras Cubanas contre ma légitimité d'auteur : une façon de minimaliser mon travail de blogueur, une leçon exemplaire pour le reste de mes contemporains de la Génération de l'An Zéro, peut-être même une mauvaise manière de me suggérer que je renonce à poster mes dadas-délires-délinquances. Mais à ce point dans la bande dessinée de la Patrie, i-né-vi-ta-ble-ment (comme on réitère dans la promotion digitale avant le lancement) ce pâté bureaucratique ne pouvait pas rester sans une réponse publique. Idéalement, il devait être très clair qu'il existe et il y aura des letras cubanas (en lettre minuscule) en dehors et après Letras Cubanas.

5- Tu as réussi à lancer le livre au milieu de d’une énorme opération de la sécurité de l'état, des écrivains, des photographes et beaucoup de personnes sont venus malgré l'intimidation. Qu'est-ce que tu crois que cela peut signifier ? Pourrait-on considérer ceci comme un nouvel horizon pour les limites de la censure ?

“Le dernier dîner de la censure” : c’est un bon titre que bientôt je me volerai d'un post de ton blog. J’espère que ça signifie que nous pouvons nous tenir la tête haute. Le premier petit pas de nos écrivains dans l'argile stérile lunaire (et lunatique) du monde de l'édition cubain à Cuba. Dans une dernière instance, un geste belligérant de paix : nous ne voulons pas s’autocensurés, ni être des victimes d'une autorité, mais elle existe et nous avons le droit de réplique, de répondre dans les conditions qui, en tant que créateurs, nous sont plus avantageuse (et pas nécessairement par les canaux établis pour monter un cri Oedipique comme au XXe siècle). Nous sommes les autres acteurs : éphémères, mais efficaces. Si l'Institution Culturelle perd cette occasion de dialogue divergent, c’est elle qui est perdante. Elle doit s'adapter à son rôle administratif et non celui de directeur. Ou ils resteront en dehors des coordonnés vifs et mutants du XXIe siècle cubain que personne n'ose encore exposer.

6- Tu partages l'itinéraire blogueur de Yoani Sánchez, tu as quelques blogs et fais partie de Voces Cubanas. Comment the sens-tu en présence de la petite communauté blogueur autour de toi pendant ces jours difficiles?

Solidaire. Même sans nécessairement comprendre tout à fait la gravité du sujet, ils ont montré une solidarité, une sympathie civile et en plus une bonne humeur. Je les remercie tous. Spécialement, Yoani Sánchez pour avoir acceptée le défi de présenter mon livre, en sachant que presque aucun autre écrivain cubain serait ne voudrais le faire. Et toi, Claudia Cadelo, pour avoir ouvert une petite fenêtre pour que je puisse respirer au milieu de cette atmosphère corrompue, et maintenant pour cette entrevue. Les méchants lecteurs disent qu'ils m'ont manipulé pour faire un bon show (même dans les menaces téléphoniques ils me le disaient), mais pour semer ce type de merde est, entre nous, le plus vieux métier du monde (le métier odieux des serpents). Aussi beaucoup de merveilleux lecteurs cubains et blogueurs du monde médiatique étaient présent à cette présentation à l’extérieur de La Cabana : nous n'envahissons même pas l'espace de ses mûres, il nous a suffi de laisser un graffiti symbolique á côté des ponts-levis du Château Kafkaesque.

7- Qu'est-ce que tu pense de la blogosphère alternative ? Comment te sens-tu à l’intérieur de cette dernière ?

Je me sens marginal, toujours à la marge. À l'intérieur et dehors. Comme un boxeur qui en prend et en donne, et qui ne se compromet pas trop dans aucun pugilat. Je suis une ligne de fuite permanente. Je me déplace entre les niveaux infinies Deleuzéennes d'un oignon sans carapace et sans cœur, ainsi ke gagne gaiement un rhizome juteux et joueur : j'écris pour perdre le visage, en creusant ma propre grotte de résistance auteuriale en face du consentement zoocial. Je suis une surface qui réduit le despotisme des soi-disant essences et aussi de tous les esprits sectaires. Pour le reste, je suppose que toute la blogosphère doit être alternative : l'autre serait du travail salarié (trolls de l’État et tout). Je lis très peu en ligne, mais je télécharge des pages ici et là que je consomme toujours plus tard avec surprise. J'ai confiance dans le pouvoir croissant que nous appelons le WWW et de son respect par le citadin devant les institutions et les masses. Avec un peu de chance, dans plusieurs de ces blogs l'avenir respire déjà.

Friday, March 20, 2009

Enterrée dans le Sable



Je ne peux pas, une fois temps en temps, éviter de me sentir immobile dans le temps. Une émotion semblable à ce que je ressentais quand j’étais une petite fille et mon Papa jouait à m’enterrer dans le sable, je ne pouvais pas y rester plus que quelques secondes. Le concept d’une liberté absolue est une illusion, mais notre capacité de la mesurer et de la comprendre n’est pas une illusion; de comprendre qu’être enterrée dans le sable n’est pas la même chose qu’être debout devant l’océan, en regardant l’horizon au loin, tellement distant que ça ne fait presque pas de sens de l’appeler une limite.

Dans mon pays, tandis que les pensées sont bonne et chaude sous le sable, on peu se sentir sains et saufs de ne pas littéralement être emprisonnés; mais quand nous décidons de mettre nos idées dans une bouteille vide et de les lancer dans la mer, vers l’horizon distant, notre corps risque de renoncer, pour un temps indéfini, en nageant le long de la côte.

Des amis me parlent de changements, je reçois des courriels qui en disent peux, et un botero me fais une remarque, stupidement optimiste, qu’ils sont en train de réparer les rues (plus tard, faisant face à nib apathie et mon pessimisme, il m’a admit qu’il était dans un programme pour les « réfugiés politiques » et, en passant, bizarrement il m’a conseillé de m’y inscrire aussi.) Je regarde tout autour de moi et je vois une attente qui ne me fais pas la moindre friction; la vérité est que je n’ai pas la Foi, je ne crois pas à ces changement, je ne peux pas m’en empêcher.

Plus de 200 personnes sont emprisonnés car ils pensaient différemment, et ce depuis 6 ans; les nouvelles sont des mensonges régurgités, le journal Granma est une mauvaise blague; nous avons toujours les mêmes problèmes, les mêmes lacunes de libertés que nous avons toujours eux, le même parti, la même masse d’organismes, les mêmes politiques et idéologie. Je m’excuse mais la vérité est que je ne vois rien de neuf avec certains ministres et plus avec d’autres, et un petit frère en haut avec un grand frère en bas.

J’aimerais pouvoir dire que l’unique responsable de cette situation est Fidel Castro, mais je ne peux pas. Je me rappelle quand il a abandonné le pouvoir, dans l’intérim avant que Raul prenne le contrôle, que Randy Alonso disait toujours pendant son émission La Table Ronde, « La Direction de la Révolution » avait ordonnée ceci, « La Direction de la Révolution » avait décidée cela; et je me suis demander, à demie sérieuse, sous quel nouveau concept abstrait nous dirigeait maintenant.
Je m’en fou si le modèle est chinois, russe ou martien; à ce point-ci je ne peux m’empêcher de penser, et de vraiment espérer que j’ai tord, que jusqu’à ce que « La Direction de la Révolution » ne sois plus au pouvoir, les choses ne changeront pas beaucoup pour nous ici bas.

Thursday, March 19, 2009

Des professeurs... pourquoi?



Photo: Par E.M. (Mur du secrétariat de la Faculté d’Architecture du CUJAE* cours 2007-2008)

Je prends mon autobus habituel et je voix un jeune de 16ans de mon quartier que je connais et qui me donne son siège. Il porte l’uniforme de l’école technique, je sais qu’il étudie le matin car nous nous croisons parfois sur la P4, j’imagine qu’il s’en va à la maison. Mais non, il me dit qu’il va à une nouvelle école : des mathématiques. Je lui demande si c’est difficile (pour moi les maths ont toujours été difficiles) et il me dit, en souriant, qu’il est le professeur. Il boit bien par l’expression sur mon visage que je suis incrédule, mais comment puis-je éviter de dire « Comment peux-tu être un professeur?!...euh… est-ce que c’est par ce qu’il n’y a pas assez d’enseignant? » Je ne veux pas être trop sévère et donner un discours sur ce que je pense des étudiants de deuxième année technique qui enseignent (j’en étais une, donc je sais parfaitement que c’est désastreux.) En plus, ce n’est pas la faute du jeune, je suis certaine qu’ils l’ont appelés et l’ont mit dans une situation très difficile : tu dois enseigner si tu veux une place à l’université, le genre de chantage qui est typiques avec le Ministère de l’Éducation.

Je lui demande l’âge de ses étudiants, j’imagine qu’il enseigne au secondaire ou quelque chose du genre. Il rit, comme si j’étais une extra-terrestre d’une autre planète de demander une telle question, il répond (comme on répond à un enfant qui a l’âge de toujours demander « pourquoi ») avec patience. « J’enseigne à des gens de mon âge l’après-midi. » C’est là que j’ai sautée ma coche, « Me le jeune, comment peux-tu donner des cours à des étudiants de ton âge si tu prends les même cours?! » Il reste composé. Ahh les adolescents qui comprennent tout et ne connaissent rien! Il m’explique, (ça parait qu’il m’aime bien sinon il m’aurait envoyé promener), « je prends le cours le matin avec le professeur, et dans l’après-midi je de donne le même cours qu’il m’a donné. »

Je suis dépassée par l’absurdité, je dis quelque chose de genre, “qu’est qu’on peut faire” ou “pauvres étudiants”, je ne m’en souviens pas vraiment car en ce moment j’essayais de me contrôler. (Mon opinion diffère de celle de certains intellectuels et journalistes officiels cubains, je ne pense pas que l’autobus que l’autobus est une plateforme pour la liberté d’expression, à moins qu’ils décident de tenir la prochaine réunion du Parti Communiste sur le parcours « Alamar-Calixto Garcia ».) Mais sa réponse a mit fin à la conversation : « Je ne me disputerai pas, si les étudiants me comprennent mieux que le professeur. »



Une petite note au sujet de la photo : E.M., qui était un professeur au CUJAE* dans ce temps là, me dit que le « sujet » était nouveau, donc l’Universite de La Havane a envoyée un professeur pour l’enseigner. Âpres un peu de temps le G2 est arrivé dans la faculté et ils ont mit le professeur dans un voiture de patrouille : Le professeur avait des problèmes politiques et avait même donné des « entrevues subversive. » Les étudiants ont confirmés que ce qui c’est passé en classe était un « conquito con mortadela » (en peu de temps et malgré la matière qu’il enseignait il était devenu très populaire avec les étudiants.) Malgré que je ne connaisse pas son nom, ni les dates, l’histoire est restée avec moi comme étant une vrai version tropicale du professeur dans « Maitre et Margarita » et je regrette de ne pas avoir eu la chance d’apprécier ses cours.

Notes du traducteur:
CUJAE : (Cuba) Institut Supérieur Polytechnique Jose Antonio Echeverria (comprend les écoles d’architecture, d’informatique et d’ingénierie civile, électrique, mécanique et chimique.)

Le signe dans la fenêtre : il dit qu’il y a un cour sur les « Réflexions » de Fidel Castro (qui sont publiées dans le Granma, le journal officiel. C’est un cour obligatoire et il comprend un examen final.)

Tuesday, March 17, 2009

L'esprit du changement




Photo: Claudio Fuentes Madan

Les gens de l’extérieur se demandent comment les Cubains voient “les changements” qui ont étés fait par le gouvernement de Raoul Castro. Je veux illustrer ces changements avec deux conversations arbitraires, une que j’ai eu moi-même et une qui a été transcrite pour moi pour que je puisse la publier.

Au sujet des hôtels :

Je parlais à un homme qui travail dans un hôtel pour la compagnie Habaguanex. Il me dit que les choses vont très mal, c’est presque impossible de faire quoique-ce soit d’illégal et en conséquence personne de ne fait de l’argent. Il m’a même parlé d’un touriste qui travaillait avec la police pour dénoncer ceux qui vendaient du rhum et du tabac à l’intérieur de l’hôtel (peu importe la nationalité ou la culture il y a des gens qui sont nés portes-paniers.)

Mais la meilleure partie est qu’est-ce qu’il a dit au sujet des Cubains qui pouvaient maintenant rester dans les hôtels; ce sont plus ou moins ses mots :

« Écoute, fille, normalement la direction de l’hôtel ne veut pas de Cubains, ils ont reçues des ordres à ce sujet, donc ils se font habituellement dire qu’il n’y a pas de place. Même à ça, s’ils en acceptent un, la réception doit alerter la Sécurité de l’État qu’il y a un Cubain à l’hôtel. Et si cette personne reste dans un hôtel 3 fois durant l’année, la Sécurité va le contacter chez lui et procéder à un interrogatoire: où as-tu trouvé l’argent, pourquoi restes-tu dans des hôtels, des choses comme ça. Gros changement tu voix? »

Au sujet des changements dans le gouvernement :

(Dialogue entre une amie et sa voisine)

Mon Amie : Ne penses-tu pas que c’est honteux de renvoyer un ministre et un chancelier et de ne donner aucunes explications du pourquoi?

Sa voisine : Non. Je crois que tu as tord, ils l’ont fait pour leurs propres bien, pour les aider... si ils avaient donné les raisons pour lesquelles ils ont échoué ils les auraient mit en prison. Par exemple, dans l’usine où je travaille je me suis fait prendre à voler, mais ils m’ont donné une chance, ils ne m’ont pas dénoncée. Ils ne font que te punir, et si c’est très grave il te renvoie.

Mon amie
: Qu’est-ce qu’ils t’ont fait?

La voisine
: Ils m’ont renvoyée.

Mon amie : Maintenant que fais-tu?

La voisine : Je travaille dans une usine différente.

Sunday, March 15, 2009

Projet Sommaire




Photo: Claudio Fuentes Madan

De la saga: Le Ciro versus La Sécurité de l’État

Ça fait longtemps que je n’ai pas écrit car après 30 ans de guerre sanglante contre le G2 je me dédis maintenant à un combat plus pacifique. Maintenant je ferai seulement des projets pro-démocraties civils et je vais collecter des signatures et des votes.

Mon premier projets s’intitule Projet Sommaire et à seulement une prémisse (ou n’importe quel autre nom que vous voulez utiliser). Pour continuer, je vous la donne :

Le communisme c'est de la merde!!!

Vous pouvez voter dans la colonne à la droite dans ce blog, «Oui» (si vous êtes d’accord) ou «Je ne sais pas» (si vous n’avez jamais vécu sous un régime communiste). Les résultats peuvent être vus sous le sondage.

Merci,

Ciro

PS : Nous avons implanté un «plugin» pour que les réponses « Je ne sais pas » ne dépassent pas 137 votes. Donc si vous voyez que « Je ne sais pas » a atteint 137 ne prenez pas la peine de le choisir car vos votes ne seront pas comptabilisé et pour que vous voyez que je suis bon je vais donner 137 votes à « je ne sais pas » avant que le vote commence.

PPS : Pour des raisons techniques je n’ai pas été capable de manigancer le vote pour en faire 137, donc le sondage sera beaucoup plus démocratique que je le voulais.

Friday, March 13, 2009

Un différent mode de vie



Photo: Avec la troupe Omni-Zona Franca avant une lecture de poésie


Pendant que nous étudions le code HTML, que nous apprenons à publier, que nous nous rencontrons pour partager nos expériences, que l’on s’entraide avec la technologie et que nous partageons nos espaces; ils, avec une drôle de façon d’être heureux, insultent tout le monde sur le web, écrivent des textes pleins de mensonges, insultent sans montrer leurs visages et créent le chaos partout où ils vont.

Pendant que Yoani Sanchez monte la nouvelle plateforme « Voix Cubaines » (avec la confiance des gens bons et intelligents qui croient que leurs adversaires sont « au sommet du conflit »*), et offre un site qui n’est ni bloqué ni censuré à tous les bloggeurs alternatifs de ce pays; ils se dédient à hacker et à démolir son travail, sans aucuns remords, comme la crise infantile d’un enfant gâté qui, le premier jour d’école, ne comprend pas qu’étudier est, simplement, inévitable.
Quand elle monte et descend les 14 étages de marches tous les jours pour, se connecter à l’internet, écrire des articles, faire des brouillon de ses «posts », organiser des réunions culturel ou nos réunions bloggeurs; ils gagnent leurs vies avec leur cul planté sur le mûr devant sa bâtisse. Ou en la suivant partout dans La Havane.

Pendant que la communauté bloggeur Cubaine et internationale s’unit pour organiser un concours pour promouvoir les blogs libres sur l’île, bloggeurs et non-bloggeurs participent à des activités culturelles alternatives, où nous exprimons notre solidarité avec ceux qui ont été censurés, emprisonnés ou qui ont souffert toutes sortes de répression; ils sortent leurs microphones, écoutent les appels téléphoniques, harcèlent les gens, persécutent, intimident, crient, insultent et font du chantage.

Mais le mieux de tout est que pendant que nous nous amusons, ils démontrent qu’ils n’ont aucun sens de l’humour. Pendant que nous apprenons à connaitre, à élargir nos voix, nos horizons et ouvrir nos yeux; ils ferment les leurs et nous détestent. Pendant que nous libre, ils travaillent dans la prison. Pendant que Yoani gagnent plusieurs prix, est reconnut mondialement et rend sa famille fière; ils continuent d’être gris, des agents sans visages, qui ne seront jamais capable de raconter à leurs enfants la vrai histoire de leurs vies.

*Tiré d’une chanson de Fito Paez: Ennemis Intimes.

Tuesday, March 10, 2009

Opération


Peinture: Carrousel, de Guillermo Malberti, à la galerie 23 & 12 le mois passé.

J’arrive à l’arrêt, la P4 est sur sa pire horaire (c’est-à-dire au hasard), la file de gens qui attendent est énorme et je vois un autobus plein laissé débarquer ses passagers au coin pour être un peu moins plein lorsqu’il arrivera à l’arrêt. Je n’arrive pas à embarquer. J’attends encore une heure pour le prochain, mais il est tellement plein qu’il passe tout droit. Je décide de prendre un taxi à 10pesos, je suis en colère, mais je n’ai pas d’autres choix. Je marche un kilomètre jusqu’au dépôt de La Playa pour que je puisse attendre au coin de la rue où ils passent. Surprise : Ils sont tous arrêtés avec leur face « de situation », quelques femmes qui vivent des rations du gouvernement habillées en gris et quelques policiers observent la scène. Il y a une opération en progrès; il n’y a aura pas de façon rapide pour sortir d’ici aujourd’hui.

Patience, les minutes passent, je me demande combien de temps avec que le tourment des chauffeurs soit fini. Beaucoup plus tard un d’entre eux commence à marcher vers son véhicule, je marche vers lui discrètement et je dis : « 23 et 12? ». Il répond tout haut « Oui » et nous quittons.


Je lui demande à propos de l’opération, si le tout c’est bien passé, et il me dit oui, pas de problèmes, mais ils lui ont donné un amende. Paradoxe?

-Pourquoi à tu reçu une amende?
-Car je n’ai pas de permis.
-Alors comment ça se fait que tu as été capable de me prendre si facilement, sans problèmes, quand ils étaient justes là?
-Je les ai payés.
-Pourquoi tu n’as de permis?
-Car ils viennent juste de commencer à les donner, mais ça prend tu temps et ça fait maintenant des années que je suis chauffeur de taxi. Presque personne ici n’a un permis, tu leurs donnes une piastre et ils te laissent tranquille.

J’avais eue tord, l’opération n’était pas pour tourmenter les chauffeurs de taxi, c’était pour les extorquer officiellement, au dépôt où c’est plus simple car ils doivent tous passer par là. Le trajet jusqu’à Vedado était très amusant, nous avons signalé chaque taxi que nous passions pour les avertir qu’il y avait une opération, quelques uns d’entre eux ont même crié leurs opinions sur le sujet et nous ont posé des questions.

J’imagine que la plupart des gens qui ont des taxis ce jour là n’ont pas étés capable de se rendre au dépôt, et j’imagine que la police et les dames en gris ont fait beaucoup d’argent.

Un jour, tout ceux qui ont des commerces privés pourront être capable de raconter leurs histoire macabre du chantage et de l’extorsion don ils sont victime à chaque jour, et nous pourrons tous savoir, avec les montants exacts, le niveau de corruption qui règne dans ce bastion du socialisme : les restaurants qui ferments car un homme est arrivé et a confisqué les permis sans explications; les policiers, qui soutirent de l’argent aux propriétaires; ceux en uniformes vert qui tendent la main pour collecter mensuellement des locataires. Ce n’est pas tout : tous les dossiers qui parlent des atrocités qu’ils ont commis et qu’un jour nous pourrons lire.

Mais des fois je me souviens de la triste histoire de Milan Kundera et de dénonciation et je pers un peu la Foi en ce moment de supposé liberté. Comment pouvons nous se fier à des documents qui seront un jour découvert, si ils ont été écrit par ceux qui vivent aujourd’hui du chantage, des mensonges et de la répression?

Sunday, March 8, 2009

Des Cordes à Linges Electrique pour Tous



Ça fait presque trois ans que le filage dans mon édifice, construit dans les années 40, a dit « assez! » et a marché vers la porte nous laissant seuls.* Unité par unité, en moins d’un mois, nos appartements on perdus l’électricité, nous avons graduellement glissés vers la noirceur.

Donc les voisins ont tenus trois réunions par semaine pour trouver une solution rapide et efficace, tandis que ceux d’entres nous qui étaient les plus désespérés ont partagés le coût d’un électricien privé qui est arrivé rapidement et a attaché temporairement un câble pour chacun d’entre nous de la boite à l’appartement. Attachés aux tuyaux et dans la tuyauterie, grimpant par-dessus des murs, pendant dans les airs, ces câbles colorés sont entrés dans nos portes et nos fenêtres pour nous sauvez de la noirceur.

Mais soudainement le rez-de-chaussée de la bâtisse vibra avec une explosion et les lumières dans les marches et les corridors se sont aussi éteintes. (J’ai commencée à souhaiter la bienvenue à mes visiteur avec la phrase ironique : « Bienvenue à Kosovo ») Par la suite tout le monde a été condamné au cordes à linges électriques.

Quatre différentes solutions politiques ont été suggérées rapidement. Ceux qui étaient retraité du Ministère de l’Intérieur et les combattants ont prit une approche super-optimiste avec le gouvernement : des visites et des lettres aux ministres; ceux qui étaient haut-placer ont passés leurs coups de téléphones; les dirigeants du CDR on contacté le micro-social; et nous, les infidèles, ont trouvés un professionnel qui, pour 10cucs par appartement, ferait les rénovations à tout l’édifice en trois jours.

Les mois passèrent et personne ne pouvait se mettre d’accord, même si nos “cordes à linges” passaient à travers la chambre du directeur de la compagnie d’électricité, même lui n’arrivait pas trouver une solution concrète. Ceux du MININT avait la Foie et prenaient la position que tout serait résolu bientôt, tel que promis. Étant donner que certains appartements ne pouvaient ne pouvaient pas payer le 10cucs car ils ne l’avaient simplement pas, notre délégation a entreprit de partager les coûts entre nous pour ceux qui ne pouvaient pas, mais encore certains demandaient de la patience, ils ne voulaient pas payer les 10cucs : pour eux c’était de l’abus et de l’impudence.

La compagnie d’électricité, le micro-social et le logement se lancèrent tous la balle pour savoir à qui revenait la responsabilité, ils nous lançaient d’un bord à l’autre. Finalement la compagnie d’électricité nous a donnée une réponse : leur responsabilité était les câbles qui passaient de la rue à la boîte de l’édifice; de la boîte aux appartements n’était pas dans leur juridiction. Notre édifice était officiellement déclaré une zone sinistrée.

Comme les boîtes étaient veilles (le même âge que les câbles), la compagnie d’électricité on remplacé ce qui leur appartenait : ils sont venu et ont changés les boîtes. Les voisins ont construit un mûr pour les enlever de sur les marches pour la sécurité. Après 15 jours nous avions tous des nouvelles boîtes et les câbles étaient biens orientés vers chaque appartement. Nous continuons de payer, bien sûr, le même prix qu’avant pour notre électricité.

Quelques années ont passées et plusieurs ouragans, qui sèment parfois la panique, et plusieurs (comme moi) quittent quand il y a un événement atmosphérique. Maintenant personne ne se souvient d’avoir envoyé des lettres, d’avoir appelé leurs contacts, ou d’avoir convaincu les gens de payer. Nous sommes habitués, le danger est devenu ordinaire, une réalité journalière : il a complètement perdu sens sémantique.


* « Cette grande humanité a dit: Assez! Et a commencé à marcher, et leur marche de géants ne sera pas freinée. »
Ernesto Guevara

Saturday, March 7, 2009

A propos de DesdeCuba

Yoani fait quelques changements au site Desde lCuba et c'est pourquoi que l'on ne peut pas le lire. Apparemment les changements prennent un peu plus de temps que prévu mais nous espérons que bientôt tout sera restauré
De toute façon elle m'a dit qu'elle publierait une note dans Voces Cubanas.

*Il n’y a pas eu de discussion




Le Festival des Jeunes Cinéastes prend place a La Havane une fois par année, plus spécifiquement au Riviera Chaplin, et aux cinémas 23 et 12, et dans la sale de projection Fraise et Chocolat. Malheureusement la série est courte et il n’y a pas beaucoup de publicité; on dirait parfois que les films sont fait pour être visionner par les jeunes cinéastes et non par nous, le publique. Le festival n’atteint pas les alentours de La Havane et dans les provinces il est simplement non-existant. Ceux d’entre-nous qui sont des enthousiastes savons que plusieurs de ces films ne plus jamais vus dans une salle de cinéma après ce festival, et encore moins à la télévision. Bien sûr, il y aura des surprises, certains des directeurs sont recherché par le public sur l’affiche du festival : Quand vont-ils montré le dernier court-métrage d’Eduardo del Llano? (Brainstorm)

La sélection nous a parlé de la vie des plongeurs et d’entendre leurs témoignages (« De buzos leones y tanqueros, » de Daniel Vera); nous a guidé à travers les bidons-villes de travailleurs migrants des provinces et nous a lancé en pleine face leur pauvreté et leurs désespoir (« A la Recherche de La Havane » de Alina Rodriguez); à critiqué les absurdités de plusieurs « combats idéologiques » et des « programmes de la révolution » (« Utopie » de Arturo Infante); nous avons écouté les critiques, les artistes, les écrivains, et les experts parler ouvertement de la censure et de l’histoire de Cuba, celle que nous n’étudions pas à l’école ou dans les livres (« Zone du Silence » de Karel Ducasse); et nous a donné, inséré dans les programmes, les chansons des musiciens qui sont censuré dans tous les autres genres de médias (le documentaire « Tout était Meilleur dans le Passé » de Zoe Garcia et le court métrage « Le Désir » par Alejandro Arango, qui ont tous deux la musique de Ciro Diaz).

Finalement, la sélection de jeunes cinéastes à chaque année mets sur l’écran la réalité que nous voyons à tous les jours mais, comme nous le savons tous, que continue de ne pas exister « officiellement ». Et ils nous laissent rêver, même si ce n’est pas d’une société différente, au moins à une société libre : c’est le seul temps de l’année où nous nous plongeons, sans aucuns doute, dans des documentaires qui démontre la réalité de la misère et des besoins sociaux, que reflètent, d’une manière générale, toutes les choses qui nous inquiètent aujourd’hui : le future, le changement, la société, la pauvreté, la censure, les libertés individuelles et les perspectives de la vie.

Le 28 février dans la sale Fresa y Chocolate ils ont projeté « Tout était Meilleur dans le Passé » de Zoe Garcia et « Le Futur est Maintenant » de Sandra Ramos; deux excellentes, très jeunes réalisatrice que je, malgré que je ne connais pas très bien le cinéma, crois qu’elles ont enrichie l’histoire documentaire de Cuba avec leurs projets. A la fin de la projection il y avait une « discussion » où les réalisatrices vont au devant de la salle et répondent aux questions du publique. Il y avait aussi un modérateur qui ne savait pas trop ce qu’il faisait là, mais qui pointait au membre de l’audience pour les inviter à parler (je dois dire que je n’ai pas eu la chance d’être choisie, malgré que je fusse une des seules qui avait levée sa main).

Le modérateur a rapidement annoncé que la discussion ne durerait qu’environ 5 minutes : les gérants des festivités de la soirée, à la même salle Fresa y Chocolate, ne pouvaient pas permettre une extension de la discussion car des gens attendaient impatiemment sur le patio. Il a aussi indiqué qu’étant donné que nous avions eu le privilège d’apprécier la « première du film », nous n’avions pas le droit d’assister aux festivités car il fallait absolument être invité, il a aussi mentionné que ça ne valait pas la peine de se cacher dans les salles de bains car ils nous mettraient dehors. Les questions inconfortables ne sont jamais venues, et les réponses ont restés dans les airs. Un garçon voulait savoir pourquoi ils n’amenaient pas le festival aux autres parties du pays, et une modératrice a répondu, « Nous l’avons montré là où nous le pouvions ». Par la suite elle a parlée, pour le temps qui restait (à propos de la subjectivité excessive de certaines images), selon moi c’est un discours un peu trop long pour un modérateur.

Malgré la lacune d’une vraie discussion, nous connectons beaucoup avec l’écran et nous finissons la présentation avec une phrase de la modératrice : « Nous devons continués de pousser le mur. »

* « Il n’y a pas eu de discussion » est le titre de la Réflexion de Fidel Castro, publiée à propos de la visite de la Présidente Argentine Cristina Kirchner.

Clarification : A cause des problèmes de connectivité je ne peux pas vérifier si les courts-métrages et les documentaires sont disponibles en ligne pour ajouter les liens. Si quelqu’un connait des sites où ils sont disponibles SVP notez le dans les commentaires pour que les intéressés puissent les visionner. Pour voir le site officiel, cliquez ici.

Tuesday, March 3, 2009

Ils ne voulaient pas de changements?

Image: El Guamá
Auteur: La Salamandra Blanca


Provoquez, libérez, désignez, amalgamez, sont les verbes dans le préavis. Pour les croyants, les changements longuement attendu sont déjà arrivés.

Des plus acclamés, tres tristes tigres*, et d’autres remplacé par le travail et la grâce de Dieu.

Quelques un l’ont imaginé ainsi. Ou pensaient-ils que les changements seraient ceux qu’ils voulaient, avaient demandés, avaient suggérés d’ici bas?

Et de toutes façons, car il y aura plusieurs commentaires (même si, bien sûr, personne en haut s’ent fait avec ça) , une dernière phrase, pour l’éthique seulement, comme un pansement sur une coupure :
“L'institutionnalisme est une des colonnes d'invulnérabilité de la Révolution dans l'arène politique, pour laquelle nous devons travailler pour son avancement constant. Nous ne devons jamais croire ce que nous avons fait est parfait.”

Ça l’a déjà été dit: Rien n’est éternel et la Perfection n’existe pas.

Ils se limitent à ça. Messieurs, ceci est aussi une Révolution, le changement, la rénovation, l’amélioration constante. N demandions nous pas ça en criant? Allons-y, ils nous le donne, c’est déjà annoncé. Et personne ne ris, mais ils ne pleurent pas non plus pour les garçons. Eh?


*Note du traducteur: Tes Tristes Tigres (trois tigres tristes), est un roman populaire par l’auteur Cubain Guillermo Cabrera Infante. La traductrice anglaise Suzanne Jill Levine, qui coopérait avec Cabrera Intante, qui parlait aussi anglais, a conservée l’allitération dans le titre du livre anglais : Three Trapped Tigers.

Monday, March 2, 2009

Comme Boucle D'or: trois par trois



Je me sentais comme Boucles D’or quand, finalement, les patates, longuement anticipées, discutées et attendue (même à l’étranger), sont arrivées. J’ai pris ma récompense mensuelle dans mes mains (pas besoin d’amener un sac) : Papa Patate, Maman Patate, Bébé Patate, c’est mon quota.

Je me sens profondément chanceuse de ne pas avoir besoin de dépendre de la générosité de la Révolution pour me nourrir; les conséquences pour mon poids et ma santé pourraient être catastrophique.

Même à ça, nous devons être infiniment reconnaissant, oh oui Monsieur, pour ces trois patates que nous ne méritons pas de nous faire « donner » par notre gouvernement socialiste. C’est l’investissement du millénaire, n’est-ce pas? Trois patates pourraient même avoir la même valeur que la liberté d’un seul être humain, si parfois elle en valait moins, on s’en fou.

Trois patates que nous allons manger, et en les mangeant nous allons aussi manger nos droits civils.