Sunday, June 28, 2009

Problème de communication au Capitole




L'autre jour, j’attendais Orlando au Capitole. Je suis arrivé dix minutes en avance, alors je me suis assise sur les marches pour passer le temps. Ce fut quelques minutes très intense; j'ai assisté à deux débats sur l'argent, l'un d'eux tout à fait scandaleux et en deux langues.

L'un des photographes qui utilise une caméra à boitier pour prendre des photos des touristes essayait d'obtenir 2 CUCs d'un homme qui les avaient apparemment volés. Ce mec s'est éclipsé et puis il se jeta sur une touriste dont il avait pris la photo. Il ne parlait pas anglais et elle ne parlait pas l'espagnol. Il a crié qu'il n'avait pas reçu son argent et elle a répondu qu'elle lui avait donné 3 CUCs, mais ils ne se comprennent pas entre eux et répètent les mêmes choses encore et encore. Ça s'est terminé avec quelques gars qui essayaient, sans succès, de faire payer des étrangers pour quelques caricatures qu’ils avaient dessinées à ce moment sans le demander, qu’apparemment les étrangers n'ont pas aimé et ne voulait pas payer.

Je ne peux m'empêcher, parfois, d’avoir un profond sentiment de honte pour nous tous: les Cubains, qui plaident avec touristes de payer pour des travaux qu'ils ont inventés, car l'État ne les pait pas vraiment; et pour les touristes qui jouent aux victimes naïves qui ne comprennent rien. Je continue de voir des segments télévisés qui parlent de nous comme si nous étions de la merde. Il y a un en particulier qui me dérange, dans lequel Fidel et Raúl et d'autres sont dans la Sierra et marchent avec des fusils sur leurs épaules. Puis une voix dit: « Ils ont tout donné ... et vous? Qu'avez-vous fait? Donc, le travaillez! » Ou quelque chose de ce genre, heureusement, je ne le connais pas par cœur. Pour moi, la vérité, comme je la vois est: nous ne faisons rien jusqu'à ce qu'ils nous payent ... c'est tellement logique, on dirait un blague.

Lorsque les étrangers me demandent si c'est vrai que les Cubains n'aiment pas travailler, je dis simplement: Accepteriez-vous de travailler 8 heures par jour pour 20 dollars par mois, ou pour 30 ou 50 ou même 100? Je n'ai jamais reçu une réponse positive.

Thursday, June 25, 2009

Jusqu' où devons nous aller pour coopérer?




Lorsque vous avez un permis de louer à des étrangers à Cuba, votre vie change radicalement. Vous devenez indépendants économiquement, le rêve que vous avez depuis des années: maintenant, vous n'avez pas à compter les kilowatts pour payer la facture, vous n'avez pas à vous soucier de ne pas être capable de payer pour le téléphone, vous pouvez réparer votre maison, acheter des appareils électroménagers, un système de climatisation et de louer des DVDs. Alors, vous êtes "indépendant" de l'État, vous avez "votre" commerce ... Mais à quel prix?

Les inspecteurs viennent presque tous les jours afin de vérifier si vos papiers sont en ordre, qu’aucun étranger a séjourné chez vous pendant moins de 24 heures, que vous n'avez pas plus de deux personnes par chambre, que touts les détails sur tous les gens qui sont venus visiter les touristes sont noté dans votre livre. En plus des agents de l'immigration - MININT (ministère de l'Intérieur)-à qui vous devez donner, religieusement, les noms et les numéros de carte d'identité ainsi que les détails en ce qui concerne la fréquence et l'heure des visites, des Cubains qui ont été en contact avec le visiteur dans votre maison. Ensuite, vous me demandez: jusque où devons-nous aller? Devons-nous écrire tout? Y a t-il un moyen de briser la règle? Vous ne pouvez que louer deux chambres par maison, presque tous les propriétaires louent 3 et même 4 chambres, ce qui me semble bien. N’existe-t-il pas une manière humaine de ne pas rapporter les Cubains qui ont des interactions avec un étranger? Quelle est la différence?

Je me souviens il y a deux ans j'étais à la maison d'une amie qui louait, elle avait quitté, et j’étais là avec sa mère. Elle avait loué à un étranger pour une couple d'heures pendant la nuit. L'homme est arrivé à 11 de la nuit avec une prostituée (toujours à La Havane, quand vous avez une licence tout le monde peut venir), et deux heures plus tard, il quitte la chambre. L'homme est venu sur le balcon où la mère de mon amie était en train de prendre en note le nom de la pauvre prostituée. Nous avons entendu la porte et il nous a fallu environ trois secondes pour réaliser ce qui s'était passé: il avait quitté sans payer quiconque.

La propriétaire de la maison a dû courir après l'homme, mais bien sûr, ne l’a pas rattrapé, la pauvre fille presque s’effondré en larmes sur la table, me marmonnant quelque chose que je ne pouvais pas comprendre: je pleurais. J'ai regardé vers le balcon et j’ai vu ses talons disparaître au coin de la rue, j'ai vu un patrouille de l'arrêter et l’embarquer.

Wednesday, June 24, 2009

De Golfito aux Soins Intensifs




Rolando a 42 ans et sa fille en a 19, ils aiment aller danser à l'occasion, ils sont allés ensemble à une discothèque, bien qu'ils ne n’y vont plus. Le 16 Décembre 2008, ils avaient été à Golfito, une discothèque à Rio Cristal, ils ont quittés à 2h30 du matin et ont prit le bus numéro 160 pour entrer à la maison. Un groupe de gars qui avaient aussi été à la discothèque est monté sur le bus avec eux.

Je me souviens qu'à cette époque, les gens étaient en train de jouer de la musique rumba dans les bus, et aussi il y a eu de nombreuses attaques sur les conducteurs et passagers, surtout en début de matinée. La police a alors décidé de mettre un agent armé pour maintenir l'ordre sur tous les bus à la nuit. L'idée, au moins pour moi, était assez rassurante (sauf pour les armes à feu), mais ce qui se passe à Cuba, c'est que l'ordre civil et à la discipline militaire sont synonymes. Les gens ont commencé à protester parce que maintenant ils ne pouvaient pas jouer la rumba, et en plus ils ont empêché Ciro de jouer quelques accords (sans paroles) sur sa guitare.

Ils ont également fait jouer du reggaeton et ils chantaient sur le bus numéro 160 de Rolando. Malheureusement, cette nuit là les policiers étaient habillés en civils même si ils ont gardé au moins une chose de l'uniforme : le révolver. Ils ont commencé à se disputer avec les gens et ont ordonné qu’ils descendent du bus, le bus était plein et lorsque l'atmosphère se fâche les gens ont tendance à paniquer; ce cas ci n’est pas différent. La police a ordonné l'arrêt du bus, mais ils ont laissé les portes fermées, ils voulaient empêcher les coupables de s'échapper dans les Boyeros du petit matin. Tout le monde voulait sortir et la scène c’est gâtée : un des flics (il y en avait deux) sorti son pistolet et a tiré à l'intérieur de l'autobus à plusieurs reprises.

La terreur a été incontrôlable, les gens se sont jetés par les fenêtres et, éventuellement, ils ont ouvert les portes et tout le monde a essayé de sortir en même temps. Rolando a attrapé sa fille ainée et quand il a mis un pied sur le trottoir, il a ressenti une vive douleur dans sa jambe gauche avant de s’évanouir.

Le lendemain, il s’est réveiller aux soins intensifs à l'hôpital militaire, avec deux policiers de chaque côté de lui et au loin, il a entendu la voix de sa mère qui réprimandait ceux en uniforme dans la chambre. La balle a traversé la cuisse gauche et est ressorti, ils ont reconstruit son artère fémorale, et le médecin lui a dit que c’était un "miracle", qu'il soit toujours en vie. Cinq autres personnes ont également été blessées.

Il a passé un an en arrêt de travail, ils lui ont donné un congé sans solde qu’il n’était pas en mesure de contester, il a tenté d’engager certains avocats lui-même, mais ça n’a pas vraiment marché. Rien n'est arrivé aux flics qui ont tiré l'arme à feu et Rolando m'a assuré que, quelques jours plus tard, il a lu un article dans le journal Granma sur comment la nouvelle mesure de mettre des policiers dans les bus fonctionnait à merveille… apparemment certains fonctionnaires de la police avaient été décoré, selon de l'organe officiel du Parti Communiste. Rolando a cessé de boiter il y a quelques mois seulement et il est convaincu d'une chose: nous tous (lui inclus) ne sommes pas défendus dans ce pays.

Le Robot



Tiré de la saga: Le Ciro contre La Sécurité de l'État

Ses yeux de verre jaune fixent leur regard sur mon maigre corps, son armure semblait impénétrable et son arme à laser menaçait de me tueur avec une chargée de son unique lumière de longueur d'onde. C’était le nouveau Robot G2 fabriqué à l'usine d’autobus Girón et dans les chantiers navals Shuyima qui ils ont envoyé pour me détruire, après l'échec des humains. Et à cet instant infini je ne pouvais penser qu’à une chose:

«... Les vis dans le genou sont idéales pour réparer la patte de mon lit ...»

Ensuite, le robot a parlé:

« Vous êtes un con! »Dit-il. « Je suis venu remplir mon réservoir à essence ordinaire à la station CUPET de Boyeros. »

À ce moment, je savais sans aucuns doutes, que la victoire était presque dans mes mains. Les employés de la station CUPET ajoute plein de trucs au pétrole, je veux dire une tonne de merde au gaz et vendent ce qu'ils ont détourné sur le marché noir. Le robot avait été empoisonné.

Même ainsi, je ne voulais pas provoquer un déversement de pétrole inutile, j'ai essayé de négocier avec lui.

« Hé, toi! Robot! Donne-moi les vis dans ton genou, et je te laisse partir en boitant, sinon tu vas finir dans l'usine de la province comme une ferraille et comme tu le sais bien ... ils ne recyclent jamais. «

« 10 CUCs pour toutes les vis dans ma jambe gauche », me répond-il.

C’est vrai que tout le monde à Cuba vend « au noir » la propriété de l'État et ce n’était certainement pas beaucoup d'argent pour empêcher le déversement de 70 tonnes d'oxyde de fer (FeO2), mais j'avais dépensé le dernier petit « pot de vin » que Bush m'avait envoyé pour acheter des fèves au marché de l’Armée des Jeunes Travailleurs.

Ce robot (je pense) épargnait pour aller à Miami, il aurait pu voler, mais comme beaucoup d'autres véhicules de l'État, ses ailes et sa climatisation avaient été désactivés. Seuls les pauvres vont en radeau. Comme beaucoup d'autres travailleurs du MININT il rêvait d'apparaître sur le programme de Oscar Haza, Les Mains Propres, et de révéler des secrets.

« Pourquoi veux-tu l'argent? » Je lui ai demandé
« Pour la même chose que toi. Pardon? Es-tu dans le G2 maintenant? " »
«Je l’ai été autrefois, mais ils m'ont jeté dehors; ça m'a rendu malade quand ils étaient tous en train de chanter l'hymne autour de moi le matin. C'était horrible. »
« Ne m’en parle même pas. Et que penses-tu à propos des slogans Révolutionnaire? »
«Je ne pouvais pas en répéter un seul; ils m'ont donné la dermatite aigüe. »

J'ai identifié avec le robot, donc j'ai appelé la Maison Blanche et j’ai demandé à parler avec le président. La secrétaire à transférée l’appel à son bureau et une voix inconnue répondit…

« Bonjour Ciro. Obama ici. »
« Qui ?!?... Où est Bush? »
«Je suis le nouveau président. J'ai demandé à la CIA de réduire ton budget et de donner de l'argent à General Motors. »
« AAAAAAAHHHHHHH !!!!!!!!!!!!! »

(Ne manquez pas le prochain épisode de la saga de Ciro contre le G2: «La guerre robotique contre la CIA. »)

Friday, June 19, 2009

Un Peuple Fantôme




Une amie est arrivée de Moa et m’a amenée ces photos. Le prix du nickel est à la baisse sur le marché international ... mais les gens de Moa donne le même nombre d’heures; ils ont renoncé à ce que l'on appelle la «qualité de vie. » Je laisse les photos là et lorsque Ciro les a vu il a dit "On dirait Minas Morgul, du Seigneur des Anneaux".



Moa, un paysage sans vie, où prendre une photo peux te couter une caméra. Selon mon amie l'air pue, et quand elle a demandé à une infirmière si c’était néfaste, elle a dit non et oui en même temps ( la peur?).

Thursday, June 18, 2009

Concert Cafe Tacuba



Je suis habitué d’aller à des concerts avec des grandes foules et ne pas en mesure de voir tout ce qui se passe sur la scène parce que je suis courte et les écrans mis en place, pour quelque étrange raison, sont vraiment mauvais. Mais la triste réalité mardi à la scène « Protestódromo » en face de la Section des Intérêts Américains, avec le groupe mexicain Cafe Tacuba, n'étais pas que je ne pouvais pas les voir, mais que de mon point de vue la seule chose que j'ai pu lire était: Tous pour la Révolution. Comme je suis arrivé un peu tard, un ami sarcastique a dit que Raúl Castro a ouvert le concert avec un discours « Friki ».

Derrière l'affiche on voyait les drapeaux noirs et derrière les drapeaux noirs on voyait les lettres rouges qui défilaient sur le devant de la Section des intérêts Américains ... comme c’était dégoûtant! Tout cela et j’ai moins de 5'5 "de hauteur, la seule chose que nous allons retenir de ce concert à La Havane est cette image, la seule chose que nous pouvions voir. Je ne critique pas personne, mais si j'étais un étranger et que j’étais musicien qui venais jouer à Cuba, ça ne me tuerais pas de jouer au « Protestódromo », c’est toujours mieux que de jouer au Comité Central et de fêter avec ceux qui sont impliqués dans le « 50ième anniversaire de l'existence des Organes de la Sécurité d’État ».

Mais le pire était à la fin, une foule de policier a commencé a siffler derrière nous pour nous dire de « quitter les lieux ». J'ai été la seule à rester debout sur la plate-forme jusqu'à ce qu'il y ait 10 sifflets qui criaient derrière moi. Je me suis retourné et alors je leur ai dit:

- Je ne vais pas demander les raisons pour lesquelles je dois quitter les lieux, mais puisque vous allez me forcer à partir vous pouvez au moins avoir la décence de ne pas me traiter comme une vache.

Une fille et deux garçon flics m'ont demandé de leurs faire une faveurs, mais celui qui semblait être le patron a dit qu'il leur a fallu du temps pour faire sortir la foule et je devais quitter aussi; ce n’était pas important si je quittait avec les sifflets à mon dos ou avec des coup de pieds dans le cul, en autant que je quitte.

- Vous payent-ils pour que je parte? Non? Alors, le temps que vous passez ici, c'est inclus dans votre salaire, ce n'est pas de ma faute si le travail est lent, vous m'avez demandé la faveur de partir et je vais le faire; mais siffle moi après encore et je vais rester.

Il n’a plus sifflé, mais il marmonné des mauvais mots, je pense envers moi et envers les jeunes en général ... l'amertume de la répression.

Blogueurs Iraniens



Il y a quelques semaines dans l'une des réunions nous avons reçu par mémoire flash, ce vidéo promotionnel de la blogosphère iranienne. Ensuite j’ai donné ce montage vidéo à un diplômé de l'école de cinéma ou un producteur de clips pour voir s'ils connaissent quelqu'un qui nous aiderait à le partager. La notre n’aura peut-être jamais autant de blogueurs, les Blackberrys ne sont pas connectés dans les rues et peut-être au lieu des projections et des câbles de fibre optique, il y aura des cds, une mémoire flash et les ports USB (mais pourrait être considéré aussi des e-mails ).

Mais une chose me connecte avec ces blogueurs lointain, comme si le câble qui me relie au réseau existait déjà dans ma tête, ils sont jeunes comme moi et ils rêvent de trois choses: des droits de l'homme, de la liberté et de changements.

Aujourd'hui, à huit heures et demie dans le «rapport» sur la télévision cubaine on a annoncé « l’ultra-démocratique et équitable» élection en Iran, et ils ont même montré quelques photos de gens qui appuyaient furieusement le président élu Ahmadinejad. A ce moment je savais que c'était un mensonge, j'ai quitté ma maison en me demandant: Qu'est-ce qui passe là-bas aujourd'hui? La bonne chose au sujet de la télévision cubaine est que c’est comme un jeu de devinettes, il faut lire entre les lignes, à refuser les concepts, les énigmes tournes, il faut douter tous les moments et je sais que même si elles ne sont pas vraies, ces apparentes « nouvelles » ne sont pas là pour le plaisir; c’ est très stimulant pour l'intellect, une conjecture du Journal National de Télévisé.

Plus tard, j'ai enfin lu (les vidéos ne jouent pas à ce que je sache) sur Penúltimos Dias la vraie histoire; oui, quelque chose s'est passé aujourd'hui en Iran, qui n'était pas exactement une fête nationale en honneur du président, mais plutôt le contraire.

Je ne sais pas comment ils ont réussi à mettre des photos de la fête aux nouvelles, et même un gros plan de Chavez, tandis que la voix du reporter disait que le président a félicité le président élu… on ne sait jamais ... peut-être que Chavez n'a pas dit cela (même si c’est probable).

Je me demande ce qu’ils diront des Cubains (si ils en parlent) à la télévision officielle iranienne : des photos du peuple heureux qui aime son "président" et donne sa vie pour la Révolution… est-ce ce qui est vu par le gens en Iran? Mais à partir de mon blog je leurs donne ma sympathie et mon admiration, nous sommes beaucoup moins, mais nous sommes aussi ici sur le web et ils nous donnent la force.

Monday, June 15, 2009

Pauvre Correspondants Etrangers!



Photo: Gorki qui quitte le tribunal à Playa en août 2008, par OLPL


Je ne vais pas nier que cela m'inquiète plus pour répondre à un journaliste de la BBC, que de critiquer le gouvernement, les paradoxes de la vie: Si un jour je me ramasse en prison pour avoir dit ce que je pense, je l'espère, il sera Fernando qui livrera la nouvelle . Je veux faire des commentaires sur l’article « Pauvre Cubains » de Fernando Ravsberg publié sur son blog. Je ne vais pas énumérer les nombreux cas de misère absurde que je vois tous les jours de mon appartement à Vedado, les nombreux amis qui vivent dans la pauvreté, la soupe populaire pour les pauvres au coin de ma rue, et beaucoup moins à mes besoins (semble-t-il, je suis dans le 50% qui ne reçoivent pas l'argent des États-Unis et je n'ai pas « d’influence » avec les riches du noir). Toutefois, je ne veux pas éviter de me demander où est-ce 50% qui ne prennent pas les bus, qui ne voyagent pas en train (qui alors n'ont pas besoin de l'amélioration des transports, ou faut-il se référer à la participation de 50% des Cubains tu connais?), qui louent des suites dans des hôtels (et les habitants des taudis, quel pourcentage représentent-ils?), qui font un million en travaillant dans les champs (je suis folle ou est-ce que je vois quand je vais à la campagne n’est-ce pas la misère?). Professionnellement parlant, je voudrais vous encourager, Ravsberg, à lire l'étude, « Une famille cubaine à la fin de 2006 *», par un autre journaliste, Reinaldo Escobar, et un peu plus informelle, d'étendre une autre invitation: voyage avec moi en vacances à Santiago en train, je vais payer tous les coûts.

Même si je vote pour les "pauvres Cubains" qui n'ont pas le droit à la dissidence, qui n’ont pas des élections libres, qui n'ont pas de droits politiques, qui n'ont pas la liberté de presse, qui ne peuvent pas acheter ou vendre des maisons, qui ne peut pas avoir Internet, qui ne peuvent pas faire des investissements à l'étranger, qui ne peuvent pas quitter le pays sans permission, qui ont besoin d'un "Yuma" - une personne aux Etats-Unis - pour prendre charge de leurs projets économiques, qui n’ont pas ont droit d’entrer en contrat avec une société, qui ne peuvent pas circuler librement dans leur pays, qui ont besoin d'un laissez-passer temporaire pour aller vivre quelques mois dans la maison d'un ami, qui ne peuvent pas changer le gouvernement de leur pays (qui a un seul parti), qui ne peut pas avoir plus de deux maisons, qui ne peuvent pas acheter une voiture, qui ne peuvent pas payer pour monter dans la voiture de quelqu'un d'autre, qui ne peuvent pas louer ou prendre des dispositions dans leurs foyers, qui ne peuvent pas recruter des travailleurs domestiques, qui ne peuvent pas être des pionniers, qui ne peuvent pas, en fin de compte, faire ce qu'ils veulent avec leur propre argent.

Mais encore, je crois que les plus pauvres, cher Fernando, sont les correspondants étrangers accrédités à Cuba, qui vivent dans le paradoxe de rapporter l'actualité ou d'être journalistes.

Note du traducteur:
Ll'article d’Escrobar se passe sur une période de trois génération cubaine famille de cinq personnes avec un revenu total d'environ $ 70 par mois, que provient d'une pension, deux salaires, et de l'argent envoyé par la famille à l'étranger.

Saturday, June 13, 2009

Le Réseau Fermé (entrevue avec un Cubain en Chine)



Depuis quand vis-tu en Chine?

- Depuis la fin de 2008.

Lorsque tu vivais à Cuba avais-tu accès à l'Internet ou aux courriels? Comment ça marchait?

- J'avais accès à l’Internet et courriels de mon travail. Mais la connexion était mauvaise, essentiellement je ne m’en servais pas, sauf les pages de Wikipedia qui sont assez facile à charger, et quelques autres, pas beaucoup.

Savez-vous de l'existence d'un blog, tu les lis? Comment?

- J’étais au courant de l'existence des blogs, mais je les ai pas lu du tout, donc, comme tu las dis, ma connexion est très lente et, souvent, les pages ne sont pas chargés.

As-tu l'Internet en Chine? Quels blogs et sites fréquentes-tu?

- Je visite souvent des sites Internet et plusieurs d'entre eux sont des blogs: GY, Octavo Cerco, Bloggers Cuba (l'un des très rares sites où c’est possible de parler sans laisser des fans d’un côté et des gens qui crient de l’autre).

Il ya une semaine, plus ou moins tu m’as dit que tu ne pouvais pas accéder à certains sites. Peux-tu me dire quoi et quand?

- Je me suis rendu compte quand j'ai essayé d'entrer dans Octavo Cerco et je n'ai pas pu. Avec Youtube, je suis entré, mais je pouvais seulement accéder de façon intermittente et c'était un gâchis; je pensais que c’était juste ici avec Youtube, j'ai découvert plus tard que c'était à travers la Chine. Parfois, je vais sur Google et je recherche des images et la page "se bloque", elle est actuellement bloquée. Je sais qu’ils ont récemment bloqué Hotmail (de nombreux Chinois utilisent MSN, donc ensemble ils font tout un émoi). Ils ont également bloqués Twitter, Flickr, et plusieurs autres sites de ce type. Chaque fois que je constate que je ne peux pas aller quelque part, maintenant je me rends compte que la raison pour laquelle, parce que lorsque j’utilise des proxies, je peux entrer. Oh, plusieurs pages de proxies sont également bloqués. Quoi qu'il en soit, le message d'erreur lorsque j'accède à une page est assez fréquent, et je sais que ce n'est pas mon administrateur réseau, c’est le pays tout entier.

Connais-tu des blogueurs chinois ou lis-tu des blogs alternatifs? Est-ce que tu sais quelles plates-formes ils utilisent?

- Je connais aucun blogueur chinois, ou les plates-formes qu’ils utilisent, mais je suppose qu’ils se servent de blogspot et wordpress, comme presque tout le monde.

À ton avis, pourquoi pense-tu qu'ils ont bloqué ces sites?

- Ici il y a une grande campagne contre la pornographie et des choses comme ça, donc plusieurs sites sont bloqués. En plus, il ya des choses ici don on ne peut pas parler, et les pages qui sont associés à celles-ci sont bloqués. Au-delà de cela, je ne connais pas d'autres raisons, mais le fait est qu’il y a assez de censure de l'Internet.

Se sont joint au blocus et à la censure exercée par le gouvernement cubain sur certains sites Internet: service de messagerie, portails d'informations, les navigateurs et plates-formes de blogs, maintenant Microsoft MSN Messenger est bloqué pour tous les utilisateurs dans le territoire cubain, et Facebook a eu un vote en ligne, où l'un des points était l'exclusion des "amis" de l'intérieur de Cuba. Et ceux-ci? Pense-tu que ça peut fonctionner comme une mesure de pression pour affaiblir la censure du gouvernement cubain ou pas?

- Ça me dérange, ils ont tout simplement rendu la vie plus compliquée. À Cuba, un "clic" supplémentaire que tu fais sur internet, est un délit. D'ailleurs, je ne pense pas que ça marchera comme moyen de pression pour éliminer la censure. Finalement, les victimes de cette mesure à Cuba sont presque inexistantes: car personne n’a un accès Internet assez rapide pour accéder à ces pages. En fait, ça les emmerde, parce que des sites comme Facebook offrent un moyen de briser la censure, et je ne doute pas que grâce à ces canaux, en collaboration avec "Radio Bemba" beaucoup de gens sont au courant de beaucoup de choses là-dedans, de celles que tu ne peux pas apprendre d’une autre manière.

Wednesday, June 10, 2009

Le Réseau Fermé




Il y a quelques temps, j’ai sauvegardé une image de Google.com.cu (qui ouvre à partir de Cuba), sans Gmail et Google.es (l'effort que je mets à l’ouvrir lorsque je me connecte est littéralement comme être en voilier dans le sens inverse du vent) avec Gmail avec beaucoup d'autres choses (en particulier sur les engins de recherches). Il y a des semaines que nous n'avons pas de MSN, et un ami m'a prévenu en mai que nous allions perdre Facebook; car dans la nouvelle déclaration des droits et des responsabilités de Facebook dit:

Facebook 4.3 Vous n’utiliserez pas Facebook si vous vous trouvez dans un pays qui est présentement sous un embargo américain, ou qui est sur la liste de la Trésorerie Américaine des Nations Spécifiquement Désignées.

En contradiction de ce principe absurde:

Facebook 10. Un Monde
Le service Facebook doit franchir les frontières nationales et les barrières géographiques et être disponible partout dans le monde.

C’est malheureux qu’ils aient facilité de cette manière le travail du gouvernement cubain, et malheureusement non seulement le gouvernement cubain, mais d'autres gouvernements dans le monde qui comme lui, conservent leurs pouvoirs sur le dos de la censure et l'absence de libertés de leurs citoyens; en montrant les supposés victoires sociales comme des drapeaux pour cacher la véritable nature de leurs régimes corrompus et répressifs.

Je garde contact avec un ami qui vit en Chine et au cours des dernières semaines ses courriels sont inondés avec des phrases comme "Je ne peux pas entrer, car c’est bloqué", "As-tu un proxy à m’envoyer?" Et même un étonnant "Je perds souvent la connexion." J'ai décidé de faire une entrevue pour avoir une meilleure compréhension de la censure, qui est la même, dans ces deux mondes si lointains et si proches dans un sens. L'interview sera anonyme, pour protéger la sécurité de mon ami et paraitra dans la prochaine entrée.

Tuesday, June 9, 2009

Le Miel du Pouvoir



Photo: Orlando Pardo Luis Lazo

Avec ses quinze années Leo se considère un homme intelligent, après avoir découvert la clé du succès dans le Système Éducatif Cubain: Être le président de la FEEM (Fédération des Étudiants Secondaires). Il se fiche de l’idéologie et la vérité est qu'il préfèrerait aller aux États-Unis plutôt que de perdre sa jeunesse à Cuba. Pour l'instant le FEEM va bien: il ne va jamais à l'école, il n'a pas beaucoup d'examens, car ils lui ont donné un laissez-passer, il n'a pas la moindre idée de ce que c’est le travail d'équipe car il ne s’est jamais appliqué à aucun des travaux pratiques, il sait qu'il sera en mesure d’appliquer pour la carrière universitaire qu’il veut, il n'a pas de problèmes avec les professeurs et il est le patron chez les élèves ... après avoir découvert ce que L’Expert a défini comme étant « Le Miel du Pouvoir. »

Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il va payer le payer cher: Il entrera à l'université, sans les connaissances nécessaires, sauf celle de grimper les échelons avec sa politique "garantie" et il ne pourra jamais devenir professionnel; à seulement quinze ans, il n’a toujours pas exploré la sémantique du «standard double», il n'a aucune idée de comment c’est triste et lâche Vivre le Mensonge; il est un bon garçon, il n’imagine pas qu'un jour, dans sa course effrénée vers le haut, il pourrait oublier sa vérité et de devenir un idiot et un opportuniste.

Saturday, June 6, 2009

Le Peuple VS Une Patrouille



El Ciro et quelques amis sont allés faire du camping à Varadero. C’était pour un week-end et ensuite ils sont retournés sur une Astro Yutón interprovincial. Seulement 27 pesos cubains et le bus les pose au terminus Boyeros, à La Havane.

Vers Tarara par une patrouille de deux agents, un homme et une femme, arrête le bus. Les policiers demandent au conducteur des documents citant la vitesse et le font descendre de l'autobus. Les passagers ont été laissés dans à l’intérieur avec l’air bête a regarder par la fenêtre comment le conducteur protestait et plaignait de quelque chose.

Quelqu'un a donné l'alarme: Ils l’ont pris! Par conséquent, tout le personnel et le chauffeur étaient déjà dans la Lada. Les gens du bus se sont larguées sur eux et sortis le conducteur de la Lada sous le nez de la police qui ne s'attendait pas à des vacanciers revenant de la plage avec une telle volonté de revenir rapidement à la maison le dimanche. Ils ont fait le plus raisonnable : ils se sont enfuit. Le pauvre chauffeur était excitée et a raconté l'histoire en détails: les négociations, les menaces, l'arrestation.

Les gens ont été choqués, presque tous avaient subi une forme d’harcèlement par le PNR. Ils ont décidé de recueillir des signatures (nom et numéro d'identification) tout le monde a signé, les signatures ont été remises au chauffeur pour qu’il puisse déposer une plainte.

Ils sont arrivés un peu plus tard que prévu, mais tous sont fiers, sûr que le conducteur puisse dire que c’était le meilleur voyage de sa vie.

Friday, June 5, 2009

Motif 1 (deuxième partie)


Photo: Ciro ETECSA et moi à l'entrée 19 et C, Vedado.

Lundi, je suis allé à ETECSA pour la troisième fois pour voir si le "Motif 1" était toujours en vigueur et si je serais toujours sans téléphone. Avant d'aller là, j'ai pris contact avec certaines de «mes sources», qui, même s'ils ne pouvaient pas m'aider beaucoup, me font sentir mieux, parce qu’avoir des "sources" c’est le plus rassurant.

La jeune fille qui a rencontré Ciro et moi m'a demandé si nous étions «ceux qui étaient déconnecté par une décision du Bureau du Commerce » et nous a envoyé directement à l'administration sur le deuxième étage. Une femme très gentille nous a parlé, qui m'a donné son nom et prénom, mais je ne vais pas les mettre ici parce que je suis sûr qu'elle fait ce qu'elle pouvait, et même ce qu'elle ne pouvait pas, et elle semblait très mécontente dans son monde: lancer la serviette à la Sécurité de l'État.

Selon les dernières informations, en fait, mon téléphone n'a pas été débranché par un Bureau commercial, mais plutôt par une « erreur inconnue, quelqu'un a donné les ordres de le déconnecté. » Lorsque le bureau l’a reconnecté, une autre « erreur » s’est produite et j’ai été déconnecté de nouveau et, depuis «il a eu de nombreuses erreurs » chaque fois qu'ils ont essayé de le connecter. J'ai été très bouleversé et je lui a dit qu'il pourrait être le cas de la deuxième et troisième erreur, mais malheureusement je ne la croyais pas sur la principale erreur, ou Motif 1 (à l'origine de tout ce qui vient après, une sorte de "Big Ban" ou «l’idée de base»). Je regrette que c'est elle qui a dû supporter mon indignation, lorsque, en fait, ce que je voulais est de parlé au « Le Créateur de l'erreur. » Elle a été patiente avec son regard fatigué et m'a demandé de revenir jeudi, pour voir si le « problème » pourrait être réglé.

Elle m'a appelé à la maison une heure plus tard.

- Bon Claudia, votre téléphone est connecté.
- Merci, nous espérons qu’il n'y aura pas plus de problèmes.
- Nous avons espoir.
Toutefois, même si mes contacts n'ont pas pu faire beaucoup pour aider, même celui qui disait que le téléphone est connecté a menti, j'ai appris quelques détails.

MLC: Moneda Libremente Convertible [Monnaie Librement Convertible] (j'étais sûr que était Moniteurs de Ligne Conflictuelle, mais j'avais tort). Je ne comprendrai jamais pourquoi ils l'appellent MLC si je n'ai pas de service affecté à la monnaie convertible... mystères de la compagnie de téléphone.

L'autre est un peu triste et montre l'impunité des services secrets de cette petite île: il s'avère que une fois par semaine, à l'un des bureaux ETECSA dans cette ville, la Sécurité de l'État arrive ponctuellement. Les travailleurs quittent les bureaux et attendent à l'extérieur près de deux heures, ils (ceux sans visages) font leur travail (personne ne sait ce que c’est), remercient les travailleurs pour leur aide, verbalement, bien sûr, et puis se retirent.

Tuesday, June 2, 2009

Demandes et Pétitions



J'ai dit une fois dans un post que je suis du genre: Je signe quoique ce soit. J'ai beaucoup d'amis qui ont choisi en contraste: Ne signez rien. Pour moi, les deux choses sont bien et je pense que c'est la véritable histoire de la démocratie: chacun a le droit absolu et inaliénable de faire ce qu'ils croient juste, même si il se diffère de la majorité.

J'ai cogné sur ma casserole, mais l'idée ne m’attirais pas beaucoup; je sympathise avec tous ceux qui sont en grève de la faim, mais la vérité que la seule chose que je fais est à la diète pour perdre du poids; et j'ai assez de travail, j'ai fait mon collage pour le premier Juin, et bien que peu de créativité a été appelé, je ne pouvais pas éviter de prendre quelques photos dans mes archives et de jouer dans Photoshop.

Avec mon peu de connaissance de la politique, je me souviens une fois, je tentais de trouver combien de partis d'opposition sont à Cuba. Mon objectif était de devenir membre de tous les partis. Mais en politique, les choses vont autrement, et je ne pouvais pas le faire; l’indiscipline civique de taille ne peut pas être un parti, c’est quelque chose d'un peu plus grave. C’est l'une des raisons que j'ai un blog, pour faire partie de tout ce qui existe qui exiger des changements au gouvernement de Cuba (pacifiquement, bien sûr).

Mais en dépit de ma sympathie et de ma participation, ça ne signifie pas que vous n'avez pas d'opinion. Si je me la serais fait demandé j’aurais dit, une semaine est insuffisante pour que tous les bloggers de l'île en prennent conscience, et de décider de planifier et de trouver un moyen (ce qui est la clé) pour se connecter le jour de l'événement. Cela prend du temps. Une autre chose est que la blogosphère a une autre dynamique à Cuba, beaucoup de gens lisent les informations contenues dans "un autre temps", le temps de l'Internet, aujourd'hui, n'a pas encore atteint les rives de ce pays. Peut-être en plus des blogueurs, on aurait du tenir en compte de toutes les personnes qui n'ont pas Internet, mais qui en ont entendus parler au mauvais moment, on doit parfois attendre un peu plus de temps pour que le peuple de Cuba est savent que ce jour, il y aura une démonstration; le temps que les mémoires flashs et disques prennent pour courir dans la rue à notre réseau de main en main, lentement mais inévitablement sûr; on peut aussi atteindre son objectif.

Je crois que les manifestations isolés sont moins efficaces, il ya longtemps je l'ai dit lors d'une de nos réunions de blogueurs. Si je l'avais demandé, j'aurais demandé de faire le même évènement, tous les deux mois ou tous les mois, mon avis est que la répétition est la force et voix peut grandir: vous avez cogné sur vos casseroles tous les mois, nous envoyons la lettre toutes les semaines, vous devez être sans relâche jusqu’à ce que les objectifs sont atteints, sinon, je crois qu'ils perdent leurs sens.

Et finalement, si j'avais demandé à mes exigences étaient les suivantes:

- La démission du Président du Conseil d'État et des ministres et l'Assemblée nationale dans son ensemble.
- Création d'une règle de droit et de la préparation d'élections libres, avec toutes les parties concernées.
- Lustration des services secrets et les bureaux publics et des cadres gouvernementaux appartenant au Parti communiste.