Sunday, April 17, 2011

Le problème est culturel



Je me lève le matin et m'offre mon bain d'irréalité devant le téléviseur avec les premières nouvelles. Dans la Revue du Matin, le premier journaliste du jour, ne perd pas la piste du surréalisme. De même, tu écoutes une réflexion intitulée “Los zapaticos me aprietan” "Les zapaticos me serrent" (je suis réellement intriguée, pour sur, par l'idée fixe qu'a développée Fidel Castro avec Obama, cela fait des mois qu'il lui consacre toutes ses réflexions), une notice sur un concours d'arts plastiques appelé "Amiguitos des FAR". Ils sont ineffables les sentiments qu'à sept heures et demie du matin l'un peut expérimenter après avoir vu la télévision cubaine.

L'autre jour, ils ont passés un petit rapport sur la normalisation des produits qui sont offerts en pesos cubains. Une voix off montrait des entreprises et essayait de nous convaincre que le pays avait fait des efforts pour améliorer la qualité des productions et que cela pouvait être vérifié dans plusieurs offres du marché. Cela a duré quelques minutes et l'objectif était d'introduire une interview avec un spécialiste sur le sujet. Dès le programme terminé - dont l'objectif était de démontrer la très grande qualité de nos produits qui de plus souffraient de la pression de la norme internationale imposée par l'occident (un rendez-vous textuel) - le spécialiste a dit : A Cuba on ne remplit pas la norme, le problème est culturel.

Je marchais d'un côté à l'autre avec ma tasse de café dans la main et n'ai pas pu éviter d'en verser un peu sur le sol. J'ai la coutume de parler au téléviseur, c'est une habitude que j'ai développée depuis l'adolescence. Je suppose que ça a été la manière que j'ai trouvée pour extérioriser mon mécontentement avec l'establishment du journalisme officiel : créer mon propre débat avec tout ce qui sortirait de l'écran. Comment culturel ? Me suis-je exclamée. Ni la politique gouvernementale d'étatisme économique, ni notre économie faite de miettes, ni la double monnaie sont responsables de la qualité incertaine du pain ou du savon, c'est la culture cubaine - selon un spécialiste des matières économiques – qui est responsable de ce mal.

Traducteur: Catherine F.

Publié en espagnol le 5 avril 2011

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