Thursday, April 14, 2011

Mes conclusions

Foto: Claudio Fuentes Madan


Nous avons subi presque un mois de feuilleton télévisé et à l'exception d'un épisode – celui de la guerre cybernétique - dans tous les autres un agent caché a été découvert. Celui de lundi, je n'ai pas pu le terminer, c'était trop. Ils m'ennuient infiniment. Cependant, cela vaut la peine d'analyser cette croisade médiatique de la sécurité de l'état contre la société civile. Je confesse que les motifs des actions des services secrets cubains me sont en général incompréhensibles - et ce ne sera pas la première fois que je reste comme une idiote devant l'objectif - et par dessus tout, les bénéfices que le feuilleton télévisé peut apporter au gouvernement.


Premièrement, il me paraît surprenant qu'ils aient décidé de mettre dans le même sac - c'est-à-dire d'avoir comme protagonistes - tant d'adversaires, d'activistes des droits de l'homme et bloggers tels que des écrivains, des peintres et des vendeurs d'antennes et de comptes illégaux d'Internet. Il en ressort qu'avant le feuilleton télévisé seulement les premiers étaient dissidents, après la quatrième saga ce n'est déjà plus si clair. La Sécurité d'État vient de lancer par les cieux le nombre d'anticonformistes en nous mélangeant tous dans une seule idée : la contre-révolution. Malheuresement, ils ne définissent jamais ce mot. Je suppose qu'un décodeur d'antennes paraboliques est resté bouche bée en face du téléviseur après avoir reçu la nouvelle qu'il est "officiellement" un dissident.

Il m'est difficile de comprendre les bénéfices qu'ont peut retirer de «Las Razones de Cuba » " Les Raisons de Cuba". Peut-être que la diffamation comme arme pour discréditer les figures les plus connues de la société civile ou la nécessité de créer un état d'opinion, plutôt-paranoïaque, par rapport à la capacité des «agents secrets» à se faufiler dans nos vies. Mais je continue de penser que les deux arguments restent insuffisants si nous les comparons aux désavantages: reconnaître que ce qu'ils nomment "contre-révolution" va au-delà de l'idéologie et s'est converti en réalité cubaine d'au jour le jour. Si avoir internet ou regarder la télévision de Miami est aussi risqué que d'appartenir à un parti d'opposition, il ne nous reste que peu d'options pour les citoyens.

Traducteur: Catherine F.

Publié en espagnol le 9 avril 2011

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