Friday, April 2, 2010

Le Poids de la Guerre Froide



Après l'Odyssée en laquelle peut se convertir la connexion à l’Internet, avoir quatre ou cinq proxys pour contourner la censure imposée par le gouvernement, après avoir renoncé à Skype il y a quelques mois et littéralement naviguer à contre-courant (50kb par seconde maximum), rencontrer des annonces comme celle de ce post est plutôt décevant.

C'est pourquoi la levée de certaines sanctions imposées à Cuba, l'Iran et le Soudan, annoncée par le Département d'État américain "pour faciliter l'accès du public au réseau est, à mon avis, essentielle. La voix du peuple, et non de ses gouvernants, est celle qui lutte pour s'ouvrir un chemin dans le réseau. Internet est l'espace de ceux qui n'ont pas la liberté d'expression ni de la presse.

Ces sanctions leurs permet aussi de se justifier: il n'y a pas d'Internet à Cuba à cause du blocus. Pourquoi donner des alibis à un Etat? Je suis convaincue que toute sanction imposée à Cuba est une arme pour justifier l'absence de libertés. Pour le gouvernement cubain l'accès à l'information constitue un danger, en le restreignant on lui simplifie le travail et on réduit les petites sources de liberté des Cubains.

Sur cette île il n'y a pas Internet parce que le gouvernement cubain en a peur, les multiples sites bloqués, les difficultés d'accès et la police informatique en sont la preuve. Tout geste qui sert à maintenir cette triste réalité n'est, je crois, que non-sens. Quoi qu'il en soit, le temps dira si mon scepticisme est justifié, ici nous avons le cable du Venezuela,auquel je continue de trouver une certaine analogie mythologique avec le fil d'Ariane, qui la sauva des griffes du Minotaure.
Gérard BELLINE

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