Friday, May 21, 2010

Que du Plaisir



Photo: Penúltimos Días

Un groupe de connaissances conversait sur les rassemblements de répudiation. Il y avait de tout: les radicaux, les modérés et les "ingénus", j'étais, -pas besoin de le dire-, dans le premier groupe. Une jeune fille racontait que quand elle allait aux marches, elle s'installait comme pour un pique-nique dans la première pelouse qu'elle trouvait, et qu'elle n'avait jamais hurlé un slogan. Un autre racontait qu'elle disait à son CDR (Comité de la Défense de la Révolution, dans le quartier) qu'elle devait participer aux marches du Premier Mai avec ses collègues de boulot tandis qu'aux derniers elle disait exactement le contraire. Un garçon a raconté comment il a quitté son ex-petite amie: elle l'avait appelé parce qu'elle ne pouvait pas le voir l'après-midi: elle avait été convoquée à un rassemblement de répudiation contre les Dames en Blanc et ne pouvait pas le manquer. Ils se sont disputés et la relation a pris fin avant l'appel téléphonique. Une autre, plus subtile, amateur de montage de photos numériques, donnait à son union syndicale une "parfaite" preuve de sa présence dans la marche en question.

A ce moment-là, l'une des personnes présentes a avoué avoir participé à un étrange rassemblement de répudiation contre l'ambassade tchèque. Elle a énuméré quelques-uns des slogans crié "Dehors les laquais", entre autres, et a conclu: «S'ils savaient le peu que nous sommes intéressés par les raisons pour le rassemblement, nous sommes là parce que nous n'avons pas le choix et entre la conga et le rythme nous nous amusons. »

J'ai failli m'évanouir devant une telle barbarie. Comment une personne peut-elle être aussi inconsciente? Est-ce comme cela que maintenant, une victime d'un rally dois voir les choses? Celle contre qui on crie des insultes, obscénités et, dans le meilleur des cas, des slogans politiques? Doit-elle "imaginer" que les cris ne sont pas ce qu'ils semblent être, mais une fête populaire d'étudiants, avec la matière grise flottant dans l'espace?

Son commentaire a coupé le sujet, pendant quelques secondes tout le monde la regardait abasourdi et quelqu'un a réussi à demander: « Qui se soucie que tu t'amuses au détriment de la honte des autres? » Mais elle ne comprenait pas: « Je ne sais pas, penses-tu que ça a dérangé les gens de l'ambassade? »

Nous avons tous trouvé une excuse pour partir. Je n'ai lui rien dis; peut-être qu'elle commencera à analyser les choses le jour où son cri sera étranglée au moment qu;il sera dirigé vers mon visage.

Traducteur: Denis

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