Tuesday, March 10, 2009

Opération


Peinture: Carrousel, de Guillermo Malberti, à la galerie 23 & 12 le mois passé.

J’arrive à l’arrêt, la P4 est sur sa pire horaire (c’est-à-dire au hasard), la file de gens qui attendent est énorme et je vois un autobus plein laissé débarquer ses passagers au coin pour être un peu moins plein lorsqu’il arrivera à l’arrêt. Je n’arrive pas à embarquer. J’attends encore une heure pour le prochain, mais il est tellement plein qu’il passe tout droit. Je décide de prendre un taxi à 10pesos, je suis en colère, mais je n’ai pas d’autres choix. Je marche un kilomètre jusqu’au dépôt de La Playa pour que je puisse attendre au coin de la rue où ils passent. Surprise : Ils sont tous arrêtés avec leur face « de situation », quelques femmes qui vivent des rations du gouvernement habillées en gris et quelques policiers observent la scène. Il y a une opération en progrès; il n’y a aura pas de façon rapide pour sortir d’ici aujourd’hui.

Patience, les minutes passent, je me demande combien de temps avec que le tourment des chauffeurs soit fini. Beaucoup plus tard un d’entre eux commence à marcher vers son véhicule, je marche vers lui discrètement et je dis : « 23 et 12? ». Il répond tout haut « Oui » et nous quittons.


Je lui demande à propos de l’opération, si le tout c’est bien passé, et il me dit oui, pas de problèmes, mais ils lui ont donné un amende. Paradoxe?

-Pourquoi à tu reçu une amende?
-Car je n’ai pas de permis.
-Alors comment ça se fait que tu as été capable de me prendre si facilement, sans problèmes, quand ils étaient justes là?
-Je les ai payés.
-Pourquoi tu n’as de permis?
-Car ils viennent juste de commencer à les donner, mais ça prend tu temps et ça fait maintenant des années que je suis chauffeur de taxi. Presque personne ici n’a un permis, tu leurs donnes une piastre et ils te laissent tranquille.

J’avais eue tord, l’opération n’était pas pour tourmenter les chauffeurs de taxi, c’était pour les extorquer officiellement, au dépôt où c’est plus simple car ils doivent tous passer par là. Le trajet jusqu’à Vedado était très amusant, nous avons signalé chaque taxi que nous passions pour les avertir qu’il y avait une opération, quelques uns d’entre eux ont même crié leurs opinions sur le sujet et nous ont posé des questions.

J’imagine que la plupart des gens qui ont des taxis ce jour là n’ont pas étés capable de se rendre au dépôt, et j’imagine que la police et les dames en gris ont fait beaucoup d’argent.

Un jour, tout ceux qui ont des commerces privés pourront être capable de raconter leurs histoire macabre du chantage et de l’extorsion don ils sont victime à chaque jour, et nous pourrons tous savoir, avec les montants exacts, le niveau de corruption qui règne dans ce bastion du socialisme : les restaurants qui ferments car un homme est arrivé et a confisqué les permis sans explications; les policiers, qui soutirent de l’argent aux propriétaires; ceux en uniformes vert qui tendent la main pour collecter mensuellement des locataires. Ce n’est pas tout : tous les dossiers qui parlent des atrocités qu’ils ont commis et qu’un jour nous pourrons lire.

Mais des fois je me souviens de la triste histoire de Milan Kundera et de dénonciation et je pers un peu la Foi en ce moment de supposé liberté. Comment pouvons nous se fier à des documents qui seront un jour découvert, si ils ont été écrit par ceux qui vivent aujourd’hui du chantage, des mensonges et de la répression?

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