Sunday, September 20, 2009

Le droit de dire « Non »


*Manifeste du Congrès pour la liberté de la culture, Berlin 1950. Extrait de « Anatomie d’un mythe et autres essaies** » par Arthur Koestler.

1. Nous tenons comme allant de soi que la liberté intellectuelle est un des droits inaliénables de l’Homme.

2. Une telle liberté est définie, avant tout, par le droit de l’Homme à pouvoir exprimer ses propres opinions et, en particulier, des opinions qui différent de celles de son gouvernement. Privé du droit de dire « NON », l’Homme devient esclave.

3. Liberté et paix sont inséparables. Peu importe le pays, peu importe le régime, l’immense majorité des peuples sont effrayés par la guerre et y est opposé. Le danger de la guerre devient aigu quand, sur la suppression des institutions représentatives démocratiques, le gouvernement renie le droit à la majorité d’imposer ses objectifs de paix.

La paix peut être maintenue si chaque gouvernement est sujet à un contrôle et une inspection de ses actes par un représentant du peuple qu’il gouverne et quand il accepte de soumettre tous les griefs impliquant les dangers immédiats d’une guerre à un représentant de l’autorité internationale, dont il respectera les décisions.

4. Nous estimons que la principale raison de l’insécurité mondiale actuelle se trouve dans les politiques gouvernementales qui, bien qu’ils clament la paix, refuse d’accepter ce double contrôle. L’Histoire tend à prouver qu’il est possible de préparer et faire la guerre en vertu de n’importe quel slogan incluant celui de la paix. Les manifestations pour la paix non supportés par des actions qui garantissent son maintient sont comme de la fausse monnaie mis en circulation avec des intentions malhonnêtes. La sécurité physique et intellectuelle peut revenir dans le monde seulement si ces pratiques sont abandonnées.

5. La liberté est base sur la tolérance de la divergence d’opinion. Le principe de la tolérance ne permet pas de façon logique la pratique de l’intolérance.

6. Aucune philosiphie politique ou théorie économique ne peu réclamer le droit de représenter la liberté dans l’abstrait. Nous estimons que nous devons juger de la valeur de telles théories par des mesures concrètes de liberté en accord dans la pratique de chaques individus

Nous estimons aussi qu’aucune race, nation ou religion ne peut réclamer le droit exclusif de représenter l’idéologie de la liberté, ou le droit d’interdire la liberté aux autres groupes ou foi au nom de n’importe quel idéologie fondamentale ou n’importe quel but soi-disant noble. Nous estimons que nous devons juger la contribution historique de chaque société par l’étendu et la qualité de sa liberté que son peuple est en mesure de jouir.

7. En cas d’urgence, des restrictions de la liberté individuelles sont imposé au nom de l’intérêt de la communauté, vrai ou perçu. Nous estimons qu’il est essentiel que ces restrictions soient réduites a un minimum d’actions clairement définis, qu’ils soient considérés comme temporaires et de limités, des sacrifices et que les mesures restrictives à la liberté en cas de mesurent d’urgence ne dégénèrent pas en une tyrannie permanente.

8. Dans les états totalitaires, les restrictions à la liberté ne sont pas reconnus, ou publiquement considérés comme des sacrifices imposés au peuple mais, au contraire, ils représentent le triomphe du progrès et l’accomplissement d’une civilisation supérieur. Nous estimons que les deux théories et pratiques de ces régimes affectent les droit de base des individus et des aspirations fondamentales de l’humanité en un tout.

9. Nous estimons que le danger d’un tel regime est beaucoup plus grand depuis que leur tendance à s’imposer dépasse tout autre tyrannie connue dans l’historie de l’Homme. Le citoyen du régime totalitaire doit – et est obligé – non seulement de se retenir d’insulter, mais de se conformer à toutes les actions imposé par le moule. Le peuple est persécuté et condamné sur les bases d’accusation mincement spécifié et étiquetté comme « ennemie du peuple » et comme « élément social sans confiance ».

10. Nous estimons qu’il ne peut y avoir de monde stable aussi longtemps que l’humanité restera divisé sur le respect de la liberté, « ceux qui ont » et « ceux qui n’ont pas ». La défense de la liberté existante, la reconquête de ceux perdus (et la création de nouvelles) font partir de la même lutte.

11. Nous estimons que la théorie et la pratique des états totalitaires sont la plus grande menace que l’humanité ait possédé dans le court de l’histoire civile.

12. Nous estimons que l’indifférence ou la neutralité envers une telle menace est équivalent à une trahison envers l’humanité et l’abdication de la pensée libre. Notre réponse à cette menace peut influencer le sort de l’humanité pour des générations.

13.(La dépense de la liberté intellectuel impose une obligation positive aujourd’hui : à offrir une réponse constructive aux problèmes de nos jours).

14. Nous adressons ce manifeste à tous les hommes qui dont déterminé à regagner leurs libertés perdus, et de maintenir (et étendre) celles dont ils jouissent.

**Anatomie d’un mythe et autres essaies est plutôt connu en français sous le nom « le yogi et le commissaire ».

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