Saturday, September 26, 2009

Le citoyen indépendant


Photo: Omni-Zona Franca, Luis Eligio.

Des larmes noires sous ses yeux et un T-Shirt, aussi noir, avec deux slogans écrit dessus : Devant « Il n’y a pas de paix sans liberté », et dans le dos, « Blocus interne, blocus externe. Jusqu'à quand ? ».

Il est venu seul sur la Plaza dimanche et pour quelques secondes il n’était qu’une personne de plus. « Je suis allé vois mon concert », me dit-il quelque peu embarrassé quand je lui ai demandé pourquoi il ne m’avait pas téléphoné. Comme performer a formé une partie de son quotidien depuis plus de 10 ans, il a, une fois de plus, décidé de porter son art.

Il l’ont embarqué de force dans la voiture de patrouille, avec l’inévitable blessure au cou dû à la brutalité du geste. Plusieurs postes de police, toujours par la porte de derrière – La porte utilisé pour ceux qui n’ont pas commis de crimes mais se font incarcéré tout de même. Plusieurs sessions d’interrogation avec des questions absurdes qui ne démontrent pas leur position modéré : La police National Révolutionnaire est au cœur de la bataille, en alerte ROUGE contre un ennemi invisible qui est potentiellement chacun des habitants de cette île.

Luis Eligio a eu le courage de se rendre à la Plaza avec le symbole qu’il porte à l’intérieur imprimé sur ses vêtements. Il a eu le courage d’accepter sa décision, librement former ses décision sur sa propre conscience et de plus, il a eu l’immense pouvoir de se voir comme un être unique et indépendant, responsable de ses idées et de son travail. Par contre, il a aussi eu la bonne fortune de ne pas ressentir la force brutale des organes répressifs se lançant toute leur furie sur sa peau, et c’est certainement quelque chose que je veux éviter aussi. S.T.P. Eligio, la prochaine fois téléphone-nous, à tout le moins parce que nous croyons que si nous sommes plus, nous pouvons te protéger.

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